a sécheresse laisse enfin place à la pluie en Provence-Alpes-Côte d’Azur. « Il était temps ! La situation était vraiment critique. Les mois de janvier, février, mars et avril n’avaient jamais été aussi secs dans la région depuis 1959 » annonce ce 21 avril Serge Zaka, agrométéorologue pour la société ITK.
Certains secteurs du Vaucluse, des Bouches du Rhône et du Var ont reçu moins de 20% de la quantité d’eau qu’ils reçoivent lors d’une année classique, « passant d’un climat méditerranéen à un climat aride. » La pluie doit arriver ce vendredi par le Nord-Ouest. Les cumuls s’intensifieront et toucheront l’ensemble de la Région à partir de dimanche.
« Au total, il va tomber 15 à 40 mm en moyenne en PACA. Dans certaines villes comme Avignon, ou vers le Mont Ventoux, c’est le double du cumul généralement calculé sur une année » poursuit le spécialiste.
De quoi mettre à l’abri les vignes de la sécheresse pour la saison ? Rien n’est moins sûr. « A ce jour, l’indice d’humidité des sols n’est que de 0,5, une valeur que l’on ne voit habituellement qu’à partir de la fin du mois de juin. Sans pluie, la situation serait vite devenue dramatique ».
Selon Serge Zaka, l’eau ne pourra faire tampon qu’une dizaine de jours. L’épisode pluvieux du weekend ne va faire que rapprocher l’indice d’humidité des sols de la moyenne.


« Il fait doux et l’évapotranspiration a bien repris du fait du redémarrage de la végétation. Il faudra qu’il pleuve beaucoup en mai pour recharger durablement les sols et passer l’été sans trop de difficultés » prévient l’agrométéorologue.
Depuis quelques jours, les techniciens d’ITK remarquent un pic de consultations de leur application de gestion de l’irrigation Vintel. « C’est le signe que les vignerons commencent à surveiller le statut hydrique de leur vigne ou lui apportent de l’eau. D'habitude, ils démarrent plus tard » explique Marie-Laure Biscaye.
Le reste de la France a également besoin d’eau. « Du 1er janvier au 18 avril, il n’est tombé en moyenne que 165 mm dans le pays, ce qui classe le début d’année parmi les cinq les plus secs depuis 1959 » reprend Serge Zaka. « Et les 100 mm de pluie tombés dans l’Hérault en mars faussent un peu la donne ».