ans le vignoble de Sancerre, les perspectives de récolte s’annoncent de mieux en mieux à l’approche des vendanges. « Nous n’avons pas de problèmes d’eau habituellement, et nous avons eu de surcroît un fort épisode pluvieux qui a apporté 120 à 200 mm de pluies selon les secteurs, en l’espace d’une semaine, il n’y aura donc aucun problème de stress », tranche immédiatement François Dal, conseiller viticulture à la Sicavac, l'organisme interprofessionnel d'appui technique des vignobles du Centre-Loire.
Si la pression des maladies était restée bien calme jusque-là, François Dal explique que cet épisode de précipitations « a concentré la pression mildiou dans les secteurs sensibles plus à l’ombre et humides, certains vignerons bio ont du effectuer trois interventions dans la même semaine alors qu’il pouvait être difficile d’entrer dans les vignes dans certains secteurs ». La pression oïdium s’est maintenue à un niveau faible quand le technicien du Centre-Loire note une présence accrue de blackrot cette année.
Le début de campagne a été marqué par un débourrement légèrement plus précoce que l’an dernier mais le gel n’a pas d’avril n’a causé que peu de dégâts en raison de températures qui ne sont pas descendues trop bas. Sans surprise, les fortes pousses de végétation liées aux chaleurs printanières ont ensuite « concentré les travaux des vignerons dans leurs parcelles mais ils ont tâché d’éviter d’ébourgeonner après floraison pour effectuer un travail plus efficace », relève François Dal.
Au 14 juillet, le vignoble sancerrois se trouve en début de véraison mais François Dal précise que celle-ci se déroule plus lentement que lors de l’année 2020, très précoce. « La sortie a été belle avec une charge plus importante cette année, il faudra donc plus de temps pour amener les raisins à maturité. Il y a 4 à 5 jours de retard par rapport à 2020, si bien que les vendanges devraient débuter tout début septembre », avance-t-il.
Touchant la quasi-totalité du territoire, la grêle n’a pas épargné le vignoble de Sancerre. Une zone très localisée a été touchée dans le sud de l’aire d’appellation. « Une quarantaine d’hectares de vignes ont déploré 60 à 80 % de pertes de récolte », précise François Dal, qui confirme par ailleurs une tendance qualitative et quantitative très positive dans l’appellation si rien ne vient perturber le cycle physiologique d’ici les vendanges.