ors de sa thèse réalisée à l’école d’ingénieurs de Purpan, Ana Romeo Olivan a bien fait avancer le projet "Solstice" porté par Belchim. « Il a pour objectif de mettre sur le marché de nouveaux produits de biocontrôle reposant sur des substances naturelles aux modes d’action innovants ainsi que des techniques d’application inédites pour le mildiou, l’oïdium, et les maladies du bois de la vigne ».
La doctorante a consacré ses trois ans de recherches à l’esca. Elle a travaillé sur du cabernet sauvignon sain, issu de vignes mères en pépinière, mis en culture en laboratoire en conditions contrôlées. « J’ai choisi ce cépage pour sa sensibilité moyenne à l’esca. Je l’ai infecté avec les deux principaux champignons responsables de la maladie, Phaeoacremonium minimum et Phaeomoniella chlamydospora. J’ai regardé quels gènes de défense il activait par transcriptomique » détaille Ana Romeo Olivan.


Grâce à cette technique, elle a constaté que la vigne produisait davantage de métabolites de défense, tels que le resvératrol, quand elle avait préalablement été traitée avec un produit de biocontrôle. « J’ai travaillé avec Vintec, une souche du champignon Trichoderma atroviride déjà commercialisée par la firme, et avec un nouvel agent de biocontrôle isolé par les équipes de l’Inrae de Sophia Antipolis ».
Ce dernier, toujours confidentiel, devrait également être commercialisé par Belchim. Comme Vintec, ce produit de biocontrôle devra être appliqué en préventif. « Lors de ma thèse, j’ai aussi découvert des agents agissant comme antibiotiques et donc potentiellement utilisable une fois la souche infectée ». Affaire à suivre…
Ana Romeo Olivan est repartie des travaux de thèse d’Axel Canado et de Romain Pierron, ayant validé l’intérêt de traitements à l’eau ozonée contre les agents pathogènes associés à l’esca.