ent-quarante professionnels s’étaient inscrits pour participer à l’événement fréquenté par vingt-trois des trente adhérents du Groupement des producteurs-négociants du vignoble alsacien (GPNVA). Chaque maison présentait quatre vins dont à chaque fois un né en 2021. Plus de la moitié des exposants avait choisi d’illustrer l’année difficile qu’ils ont vécu avec un riesling. « C’est LA star du millésime. Il affiche la tension d’un 2013 et la concentration d’un 2017 » confirme le sommelier Romain Iltis. « Ce sont des vins structurés faisant preuve d’explosivité aromatique avec une belle longueur en fin de bouche. Mais à la différence des autres cépages, il va falloir leur donner du temps pour qu’ils s’expriment pleinement ».
Pour Pierre Heydt-Trimbach, président du GPNVA, cette présentation et ce millésime doivent servir à « remettre les Alsace au centre des tables alsaciennes. Comment un restaurateur du cru peut-il seulement proposer un chardonnay à des clients alors que son vignoble lui offre une large gamme de cépages et de vins ? » s’interroge-t-il.
Pour enfoncer le clou, le groupement envisage de reprendre peut-être à l’automne ses opérations d’accords mets-vins lors de dîners gastronomiques payants (peut-être aussi des apéritifs) lancés en 2019, mais interrompus par la crise sanitaire. A chaque rendez-vous, quatre négociants étaient là pour commenter l’association de deux de leurs vins avec les plats d’un restaurateur, du nord au sud de l’Alsace, mais aussi ailleurs dans le Grand-Est. Le groupement prépare également 2023 où il fêtera son cent-dixième anniversaire et les trente ans de présidence de Pierre Heydt-Trimbach.
Les trente membres du GPNVA pèsent 30 % des vins d’Alsace vendus en France et à l’étranger. Ils sont eux-mêmes à la tête de domaines dont la surface cumulée atteint 790 ha. Ils achètent les raisins de plus de 1 100 apporteurs. Ils « contrôlent » ainsi 3 600 des 15 600 ha du vignoble alsacien.