rappant fortement la France ces nuits de début avril, les gelées de printemps font réagir le premier ministre, Jean Castex. Dans un communiqué publié en fin d’après-midi ce dimanche 3 avril, le chef de l’exécutif indique que « les dégâts potentiels pourraient être très importants, notamment pour les arboriculteurs et en premier lieu les producteurs de fruits à noyaux tels que les pêches, abricots et cerises ». Alors que « l'épisode de froid n’est malheureusement pas terminé », Jean Castex indique qu’« en tout état de cause, si comme on peut le craindre, les pertes devaient être importantes, l'État sera aux côtés des agriculteurs touchés, comme il l’avait été tout particulièrement lors de l’épisode de gel d’avril 2021, avec la mise en place d’un plan d’ampleur. »
L’an passé, Jean Castex avait en effet annoncé un plan d’un milliard d’euros au bénéfice des cultures touchées par les gels d’avril 2021. L’histoire se répétant, qui plus est en période d’élections présidentielles, Matignon prend les devants. « J’ai demandé au ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation de mobiliser, dès le début de semaine, le dispositif des calamités agricoles, en particulier pour l’arboriculture, pour permettre aux exploitations déjà durement éprouvées de faire face » annonce Jean Castex, ajoutant que « si cela s’avérait nécessaire, un fonds d’urgence sera ouvert, à disposition des préfets des département les plus concernés ».
Rappelant que son gouvernement a porté récemment la réforme de l’assurance récolte, le premier ministre ajoute que son entrée « en vigueur l’année prochaine, va permettre une couverture des risques pour tous, plus simple, plus juste et plus protectrice, grâce à une contribution renforcée de la solidarité nationale ». Année de transition, 2022 est d’autant plus difficile pour les vignerons assurés que les contrats ont globalement vu leurs prix s’envoler et leurs couvertures se réduire (avec l’impact de la moyenne olympique notamment).