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"Le vignoble est déjà bien impacté par le changement climatique, il le sera encore plus"
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Jean-Marc Touzard
"Le vignoble est déjà bien impacté par le changement climatique, il le sera encore plus"

Le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) vient de publier le deuxième volet de son sixième rapport d’évaluation portant sur les conséquences de ce dérèglement et les leviers d’adaptations des écosystèmes, y compris agricoles. Le point sur les enseignements pour la viticulture avec Jean-Marc Touzard, directeur de recherche à Montpellier pour l'Institut National de la Recherche Agronomique (Inrae Montpellier).
Par Alexandre Abellan Le 04 mars 2022
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Jean-Marc Touzard (au centre) présente actuellement sur le salon de l’Agriculture de Paris les résultats du projet d’étude des impacts et des adaptations de la filière vitivinicole au changement climatique (projet Laccave, de 2012 à 2021). - crédit photo : INRAE
L
es conclusions du GIEC annoncent que « le monde sera confronté à de multiples aléas climatiques inéluctables au cours des deux prochaines décennies avec un réchauffement planétaire de 1,5 °C ». Le vignoble va-t-il affronter plus de gelées, d’orages de grêle, de sécheresses, d’inondations, etc. ?

Jean-Marc Touzard : Le premier constat du GIEC est d’observer l’accentuation du changement climatique. Les évènements extrêmes sont de plus en plus fréquents et violents. La nouvelle variabilité de ces aléas pose le problème du changement climatique en termes de gestion du risque. Cette intensité bouleverse le système. C’est l’élément au centre de l’analyse du GIEC. Il y a beaucoup d’impacts sur les écosystèmes et les sociétés, cela va continuer au moins sur les 20 ans à venir. Soit l’évolution climatique se stabilise à +1,5°C et c’est gérable (il y a des solutions et moyens pour s’adapter), soit ça s’emballe au-delà d’une hausse de 1,5°C (à +2°C c’est peut-être encore gérable, mais plus au-delà de 2,5°C).

Nous avons étudié ces éléments en viticulture. Le vignoble est déjà bien impacté par le changement climatique, il le sera encore plus à l’avenir. La viticulture est un secteur révélateur du changement climatique pour le reste de l’agriculture, avec le rendement, mais aussi la qualité et la gestion du risque.

 

Quel est pour vous l’autre message de ce rapport du GIEC ?

Il y a un fossé entre les discours de prise conscience des besoins d’adaptation/d’atténuation et les actions menées à ce jour. En viticulture il y a une prise de conscience : un plan national existe et les interprofessions s’en saisissent en menant des programmes de recherche. Mais il faut aller plus vite.

 

Dans le chapitre portant sur l’agriculture, les experts du GIEC souligne l’importance de préserver la biodiversité des écosystèmes pour les rendre plus résilients.

Le message est de développer et privilégiée des solutions fondées sur la nature. Qu’elles s’appuient sur la technologie ou pas. La viticulture l’expérimente en repensant ses pratiques, qui vont dans le sens d’un moindre usage des intrants phytosanitaires. L’urgence est d’agir sur le sol. La profession en est consciente. Mais quand on parle de sol, on ne parle pas seulement de gestion des couverts et de la matière organique. Il faut aussi préserver les sols : les vignes perdent du sol avec le ruissellement et le lessivage des fortes pluies dues au changement climatique.

 

Quels sont les leviers d’atténuation pour la filière vitivinicole : l'allègement des bouteilles, la captation du CO2 fermentaire, etc. ?

Un autre message important du GIEC est que l’on ne peut plus parler d’adaptation sans évoquer l’atténuation. Cela passe par la réduction des gaz à effet de serre et la capture du carbone. Dans le monde agricole, le vin n’est pas l’activité la plus productrice de gaz à effet de serre (il n’y a pas un usage important du machinisme et d’engrais de synthèse). Les émissions se font dans la logistique (emballage, commercialisation, tourisme…) et dans la cave (fermentations, énergie…).

 

 

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