Quelle joie de se retrouver entre professionnels du vin pour découvrir les nouveaux millésimes. Des retrouvailles d’autant plus attendues que nous avons dû nous contenter d’un salon digital du fait de la crise sanitaire l’année dernière » déclare Jeanne Fabre, la présidente de la section Millésime Bio l’association interprofessionnelle Sudvinbio, lors de l’inauguration du salon mondial des vins bio ce 28 février au parc des expositions de Montpellier. Réunissant 1 450 exposants venus de 20 pays, ce salon reporté d’un mois par la vague omicron s’ouvre sur l’impression de passer au monde d’après-covid : une fois le passe sanitaire présenté à l’entrée, peu de masques sont portés dans les halls.
Alors que les études de marché sont encourageantes pour la consommation de vins bio, « le contexte est positif, mais ne doit pas masquer des difficultés conjoncturelles » prévient Nicolas Richarme, le président de Sudvinbio, qui souligne que « les vignerons ont dans leur grande majorité été touchés par les épisodes de gel du printemps 2021. Nous en subissons les conséquences sur les volumes mis en marché en ce moment. Nous traversons des années atypiques sur le plan commercial. » Notant que la mise en marché du millésime 2020 s’est globalement bien passée (« malgré les difficultés sur les réseaux de vente à assurer leur fonctionnement du fait des confinements répétés »), Nicolas Richarme souligne que la mise en marché du millésime 2021 prend du temps à démarrer pour les vins en vrac, notamment en IGP avec 2 mois de décalage. « Le report du salon Millésime Bio de janvier sur février y a certainement contribué. J’espère que ce salon sera l’occasion de rattraper le retard de ce début de campagne » pointe le président de Sudvinbio, qui note les incertitudes actuelles.
Premier évènement vin bio en France, et peut-être mondial, Millésime Bio est un évènement incontournable souligne Jean-Louis Cazaubon, le vice-président à l’Agriculture de la région Occitanie. « Que de chemin parcouru depuis le premier salon ! » pointe-t-il, soulignant qu’« à chaque édition 100 à 200 exposants souhaiteraient avoir leur place derrière ces stands ».