’étude a comparé chez quatorze viticulteurs les pratiques dans seize parcelles voisines les unes des autres. Huit étaient conduites selon des pratiques classiques (insecticide, inter-rang couvert spontanément, absence de haies) et huit autres confusées, arborées sur leur bordure et avec un inter-rang semé. Pendant deux étés, trente pieds ont été observés dans chaque parcelle. Les insectes présents dans la végétation de même que dans le sol ont été capturés. 1 650 individus appartenant à plusieurs ordres et familles ont été collectés en 2020 et 973 en 2021. L’écart de population moyen se chiffre à 28 % au profit des parcelles confusées. Mais surtout 85 % en 2020 et 86 % en 2021 se révèlent des auxiliaires utiles, notamment contre les tordeuses. « Les chrysopes, mouches tachinaires, carabes, hyménoptères, … qui ont été identifiés apportent un plus en terme de consommation de vers de la grappe. Les araignées sont des prédateurs des cicadelles » signale Johanna Villenave-Chasset, l’entomologiste qui a pratiqué ces relevés.
La proximité d’une haie, de murets, mais aussi la composition de l’inter-rang jouent un rôle important dans la présence et l’action prédatrice continue de ces auxiliaires tout au long de la saison. « Leur offrir gîte et couvert est essentiel. Des légumineuses semées chaque rang ou un rang sur deux, fournissent du nectar et une végétation dense dans lesquelles ils aiment se cacher quand la météo est mauvaise. Les brins de fauche mis sous le rang leur procurent également des abris » souligne l’entomologiste. Quant à avoir une idée de la biodiversité effective dans une parcelle, la présence de la mante religieuse est un bon indicateur.