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Bonnes feuilles de Vinofutur, le journal qui invente le vignoble de 2072
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Préscience-fiction
Bonnes feuilles de Vinofutur, le journal qui invente le vignoble de 2072

Paru ce début d’année, le support d'anticipation et de réflexion permet de se projeter sur l'avenir de la filière vin pour mieux en saisir les défis actuels. En voici quatre extraits.
Par Alexandre Abellan Le 20 février 2022
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Bonnes feuilles de Vinofutur, le journal qui invente le vignoble de 2072
Indépendant, Vinofutur ne présente ni publicité, ni sponsor. - crédit photo : DR
P
ourquoi le futur ? (Et surtout : pourquoi 2072 ?) par Julie Reux

Un journal en papier qui parle uniquement du vignoble du futur ? Quelle drôle d’idée ! Soyons claires : Vinofutur ne propose pas de prédire l’avenir -mission impossible - mais de l’inventer. Il n’y a pas de Mme Irma dans l’équipe du journal. Et comme tout bon texte qui prétend invoquer le futur, les articles que vous allez découvrir parlent avant tout du vignoble d’aujourd’hui, avec toutes ses angoisses et ses promesses.

[…]

En se projetant en 2072 (dans cinquante ans, donc) ce journal vise à élargir les champs du possible. Vinofutur invite chacun.e à lever le nez de son terroir, de son verre pour imaginer et rêver le futur à transmettre, dès aujourd’hui.

 

La guerre du cuivre aura-t-elle lieu ? par Idelette Fritsch

La viticulture bio a le vent en poupe et un avenir brillant devant elle. Ou presque. La filière repose en grande partie sur l’utilisation du cuivre, seule matière active homologuée contre le mildiou en agriculture biologique, dans le viseur de l’Europe. Face à cette menace, les pros jouent sur deux tableaux : plan A, militer pour que le cuivre reste autorisé ; plan B, trouver une alternative.

[…]

Sur le terrain, certains vignerons se préparent déjà au futur sans cuivre - par anticipation de l’interdiction ou tout simplement en cohérence avec leur démarche de réduction des intrants. Certains parviennent même à s’en passer… parfois. La vigneronne Catherine Bernard (Restinclières, Languedoc) combine ainsi approches prophylactique et agronomique. « Ce qu’il nous faut arriver à faire, c’est permettre à la plante d’être en capacité de résister en sortant du paradigme ‘un produit pour traiter un problème’. Il faut rentrer dans des raisonnements plus holistiques, ce qui nécessite un travail sur toutes les pratiques agronomiques », avance-t-elle. Autrement dit, ne pas chercher une nouvelle béquille… mais inventer une nouvelle viticulture.

 

 

 

Petite leçon de survie pour les AOC par Pascaline Lepeltier

À mesure qu’augmente la concurrence mondiale des vins de qualité, cette idée dynamique et complexe de lien à l’origine selon des pratiques historiques produisant un vin original va se figer. Un territoire, quelques cépages et styles posés comme idéaux bénis des dieux. Les AOC intouchables, ancrées dans une histoire éternelle. Brandies comme moyen de défense, elles se multiplient. D’exceptions elles deviennent la règle. À mesure que la production augmente, le concept fondateur d’originalité (unique par son origine) se mue en typicité (tout vin de l’appellation doit avoir un certain profil), la standardisation en normalisation. L’industrialisation de la viticulture s’y prête, l’homogénéisation suit, sous prétexte de simplifier l’offre labyrinthique pour le consommateur et garantir un “goût” d’appellation.

J’y vois un cercle vicieux qui s’installe : le vin doit avoir un goût “typique” pour le marché, donc la vinification doit se faire produire ce goût que l’on pose comme référent, qu’on enseigne aux professionnels et au public, etc. Or ce goût est illusoire, et, dans un renversement complet des valeurs, dénie toute l’originalité que le vin d’AOC doit avoir : la variabilité d’un millésime, la nuance du sol, la touche du vigneron. On comprend que certaines AOC soient en crise.

 

  « Je suis peut-être la dernière vigneronne du Muscadet », reportage fiction par Julie Reux

Tout le monde connaît le Muscadet, vignoble star du Grand Ouest, fleuron du vin européen depuis la Grande crise des années 2040 et l’émergence de l’IA-vinif. Le modèle a été reproduit dans le monde entier… mais est aujourd’hui remis en question par une poignée de « vignerons ». Reportage dans des vignes en plein air.  Pour ce voyage dans le temps, nous avons pris la navette qui part du pôle multimodal de Nantes-ville. 15 minutes vers le Sud, cinq arrêts et un défilement monotone du même paysage péri-urbain plus tard, nous étions dans un des 125 centres de vie de Rennantes, et Demeter nous attendait sur le quai, prête à nous guider. Jeune femme athlétique de 25 ans, Demeter a les cheveux rasés à la dernière mode et se présente comme vigneronne. « Notez-le bien. Je ne suis pas winegrower, je suis vigneronne. Je vais vous expliquer la différence… »

Tout en courbes, en creux et en collines, le paysage qui défile derrière les vitres de la navette autonome est digne d’une vraie « carte postale » – une vieille expression au sens perdu : une alternance harmonieuse de logements familiaux, de vergers et d’unités de production agricole. Et bien sûr, absolument partout, les fameuses serres du Muscadet, étincelantes et paisibles sous le soleil de mai. L’on y devine le vert tendre des rangs de vignes sur trois étages et le léger bourdonnement des drones occupés à quelque effeuillage. Née d’une crise mondiale et d’un savoir-faire local (d’abord réservé aux maraîchers), la viticulture sous serre a transformé le vignoble nantais, avant de conquérir le monde. La recette du succès est archi connue : pas ou peu de main d’œuvre, de maladies ni d’aléas climatiques, et des rendements toujours garantis. Ici naissent parmi les plus grands vins du monde, avec la régularité d’une pendule.

 

Pour lire la suite de Vinofutur, vous pouvez acheter le journal pour 5 € en cliquant ici.

 

 


 

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