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Nouvelle labellisation
Bordeaux cultive son jardin et ses marchés de demain

L’interprofession bordelaise présente ses 13 premiers labellisés "Bordeaux Cultivons Demain", qui doivent être les pionniers d’une nouvelle dynamique de valorisation et de transformation de la filière girondine.
Par Alexandre Abellan Le 09 décembre 2021
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ontant ce 7 décembre sur la scène du douzième édition forum environnemental du Conseil Inteprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB), le groupe pilote des 9 viticulteurs et 4 négociants labellisés* Bordeaux Cultivons Demain se veut pionnier. L’ambition étant qu’en 2030 la labellisation collective réunisse 2 000 entreprises mobilisées pour 30 % des volumes commercialisées dans le vignoble girondin indique Laure Espérandieu, la responsable de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) au Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB). La cheffe de projet indique que la labellisation se diffuse, avec actuellement 93 entreprises ayant signé la charte d’engagement (dont 62 ont réalisé le premier diagnostic complet).

Si la démarche RSE peut sembler à certains opérateurs être une couche supplémentaire superfétatoire, alors que les labellisations agroenvironnementales se diffusent aujourd’hui dans le bordelais, ce sujet de développement durable est stratégique pour l’avenir d’après le CIVB, qui appelle à la mobilisation générale. Face aux attentes sociétales, « les sujets environnementaux ne suffisent plus » prévient Laure Espérandieu, qui note que le référentiel Bordeaux Cultivons Demain intègre des enjeux sociaux et économiques via 4 piliers et 14 engagements (voir encadré). Décliné en référentiel métier avec l’appui de l’ISO 26 000, cet outil est « évolutif selon les remontées de terrain, les évolution réglementation et les attentes des parties prenantes (avec validation par le groupe de travail RSE et l’organisme certificateur) » indique Laure Espérandieu.

Pas de géant

Notant qu’actuellement 75 % du vignoble bordelais est certifié environnementalement, le vigneron François-Thomas Bon, président de la commission technique du CIVB, rappelle que la stratégie interprofessionnelle est tracée pour qu’en 2030, ce soit 100 % du vignoble de Bordeaux qui porte une certification environnementale. « Les pas réalisés ces dernières années sont des pas de géant qui offrent à notre filière l’opportunité de démontrer qu’elle n’a jamais oublié dans sa large majorité que ces questions sont prioritaires quel que soit le contexte du marché » reconnaît François-Thomas Bon, qui appelle à aller encore plus loin en intégrant la RSE dans chaque entreprise bordelaise.

« Les progrès réalisés sur les questions environnementales sont difficiles à valoriser, la société considère ces efforts comme des conditions sine qua non » souligne le vigneron. Qui note les exemples de plateformes de référencement imposant certains critères agroécologiques pour accéder à la grande distribution, et prévient que l’usage par les consommateurs de leurs smartphones en rayon va sé généraliser pour juger des actions durables de chaque bouteille.

Faire savoir

« Les consommateurs ne sont pas tant en attente de chiffres. Ces points de repères sont importants, mais loin d’être suffisants. Aujourd’hui, ils ne nous demandent plus seulement de compter et d’expliquer la technique, mais de montrer, illustrer, prouver » complète Julie Rambaud-Texier, directrice service promotion CIVB. Soulignant que la filière a beaucoup avancé en matière d’engagements environnementaux, la responsable marketing reconnaît le défi actuel de le « faire savoir. Il y a encore un décalage entre l’existant et ce que le consommateur peut en percevoir aujourd’hui. »

Le défi de cette labellisation est non seulement de séduire les opérateurs de la filière pour lui donner une dimension critique, mais aussi d’imprimer les actes de consommation pour réussir à valoriser cette nouvelle démarche. « Dans 5 ans, nous souhaitons que Bordeaux Cultivons Demain soit développé chez beaucoup de viticulteurs, de négociants et de nombreuses caves coopératives » indique Bernard Farges, le président du CIVB, pour qui « ce que nous initions depuis quelques mois, c’est la projection de ces entreprises vers tout ce qui les entoure. Pas seulement la qualité des raisins, pas seulement la qualité des vins, mais bien tout ce qui peut servir à produire ce vin, et tous ceux qui sont indispensables à la production. […] Retrouvons-nous dans 5 ans pour faire le point. »

 

* : Sont labellisés cette fin 2021 les châteaux La Dauphine, Lagrange, Lapelletrie, Luchey-Halde, Rauzan Segla et de la Rivière, les vignobles Ducourt, Lurton et Rousseau, les négoces Castel Frères, Grands Chais de France, Johanès Boubée (Carrefour) et Jules Lebègue (Advini).

 

4 piliers pour 14 engagements

« Contribuons à une filière attractive :

- Pérennisons les activités portées par la filière.

- Attirons et développons les talents notamment par l’inclusion.

- Luttons contre la contrefaçon.

Faisons vivre notre territoire :

- Encourageons nos professionnels à mettre en place des démarches d’approvisionnements responsables.

- Entretenons des rapports constructifs et apaisés avec les riverains (particuliers et professionnels) et les élus locaux.

- Sensibilisons aux impacts positifs les territoires sur lesquels sont implantés des structures viticoles.

Cultivons le dialogue :

- Soyons plus proche des consommateurs.

- Soyons transparents et ouverts avec nos parties prenantes.

- Œuvrons pour une filière éthique et loyale.

Préservons l’environnement :

- Soyons neutres en carbone et résilients au changement climatique.

- Assurons la sobriété dans l’utilisation des énergies et des ressources.

- Protégeons les écosystèmes et la biodiversité.

- Engageons nos professionnels dans une démarche d’amélioration de leurs impacts environnementaux. »


 

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VignerondeRions Le 10 décembre 2021 à 14:28:23
C'est formidable de voir de grands noms du négoce qui achètent en dessous des Coûts de revient la très grande majorité de leurs Bordeaux puissent être certifié entreprise durable. Tous les 2 ans la Chambre d'Agriculture publie une mise à jour de l'étude des Coûts en Gironde. En fonction des rendements moyen, il est très facile de se rendre compte de la chose. Elle est ou la durabilité dans ce contexte ? Pour ces gens là, la réalité c'est qu'il ne cultivent pas demain, mais qu'ils hypothèquent demain. Source: Chambre d'Agriculture de la Gironde et CIVB.
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