out juste publiés dans la revue Environmental Chemistry Letters, les résultats de la méta-analyse Amélie Christel d’AgroParisTech, Pierre-Alain Maron et Lionel Ranjard de l’INRAE de Dijon indiquent une amélioration d’environ 70% des indicateurs biologiques du sol en agriculture biodynamique, suivie de près par l’agriculture bio, par rapport à l’agriculture conventionnelle.
Avant d'arriver à cette conclusion, les chercheurs ont d’abord identifié 423 études disponibles avec les mots clés « sol + *bio* ou *diversité ou écologie », en lien avec les systèmes de culture conventionnelle, de conservation, bio ou biodynamique.
Ils en ont finalement retenu une centaine, celles qui adoptaient une démarche systémique, considérant le système agricole comme un « tout », remarquant au passage que l’agriculture de conservation des sols avait encore été peu étudiée.
La comparaison entre les systèmes montre globalement que la bio et la biodynamie améliorent significativement les qualités écologiques du sol par rapport à l’agriculture conventionnelle, notamment du point de vue de l’abondance, de la diversité et des fonctions des microorganismes. A noter que les chercheurs n’ont pas toujours fait le même constat concernant les vers de terre et certains arthropodes.
Dans le détail, 43 % des indicateurs biologiques du sol sont améliorés en agriculture biodynamique par rapport à l’agriculture biologique.
Une tendance générique se dégage pour les paramètres microbiologiques : l’abondance des microorganismes augmente en moyenne de 71% en biodynamie, et l’activité des bactéries et champignons est stimulée de 54%.
Il y a quelques mois, le chercheur Lionel Ranjard avait d’ailleurs déjà mis en évidence que les bactéries et champignons interagissaient beaucoup plus dans les sols conduits en viticulture biodynamique.


Concernant la faune du sol, 86% des résultats ne montrent pas de différences entre les deux systèmes de production, mais les données disponibles sont trop restreintes pour tirer des conclusions sur chaque paramètre pris séparément. Par ailleurs, 52 % des mesures sur l’ensemble des organismes ne montrent aucune différence entre les deux systèmes.
En nombre insuffisant, les publications sur les préparations biodynamiques (500, 501…) n’ont pas permis de mettre en évidence leur effet positif, contrairement au travail simplifié du sol ou à la fertilisation organique.