’il a souvent été avancé que les vins bios ou biodynamiques étaient meilleurs, « aucune étude scientifique ne l’a prouvé » rétorquent des chercheurs de l’Université de Florence.
Selon la leur, il n’en est rien. « Les différences analytiques, gustatives, et la typicité des vins ne dépendent pas de leur mode de production ».
Pour l’affirmer, ils ont fait déguster à 17 experts 12 exemplaires de 14 vins de sangiovese du millésime 2016 commercialisés en appellation Chianti. Les vins ont été notés à l’aveugle selon leur acidité, sucrosité amertume, astringence et présence de différents arômes : mûre, pruneau, cerise, odeurs florale, végétale, vanillée ou épicée, saveur en bouche fruitée, florale, épicée et végétale. L’intensité des sensations boisées a également été évaluée.
Pour chaque critère et pendant 6 sessions, les dégustateurs ont placé sur une grande feuille de papier les échantillons qu’ils percevaient comme similaires proches les uns des autres et ceux perçus comme différents plus éloignés.
La typicité à l’appellation de chaque vin a été notée sur une échelle allant de 1 à 7. Si les vins biodynamiques ont obtenu le score moyen le plus bas, certains s’en sont mieux sortis que les vins bios ou conventionnels.
A l’analyse, les vins biologiques et biodynamiques ont présenté une intensité colorante plus élevée, davantage de polyphénols totaux et de pigments polymères, mais moins d’anthocyanes monomères.
Les chercheurs ont par ailleurs trouvé plus de succinate de diéthyle et d’acétate d’isoamyle, à l’origine d’arômes fruités, dans les vins biodynamiques.