e message est clair comme de l’eau de roche. Avec leur nouvelle marque Grand Calcaire, les cousins Dominique Gruhier et Laurent Delaunay veulent mettre à profit l’imaginaire associé au vignoble chablisien, fait de fraîcheur et de minéralité. Un nouveau produit porté par une nouvelle entité juridique, commune aux deux créateurs.
Produits chez Dominique Gruhier, à Épineuil (Yonne), et commercialisés à partir de cet été 2021, les trois premiers vins - Chablis, Chablis premier cru et Chablis grand cru – sont tous issus de l’achat de raisins. Des contrats signés avec « des viticulteurs que l’on connaît très bien, des amis pour certains, et toujours dans une perspective de long terme » dévoile Laurent Delaunay, également propriétaire de Badet Clément et de la maison Édouard Delaunay. Les cousins sont allés jusqu’au bout du concept : « Nous privilégions des parcelles exposées Est et Nord, des sols marneux et des hauts de coteaux ».
Comme le nom, le packaging a bénéficié d’un important travail de réflexion, mené par l’agence australienne Denomination Design. Côté tarifs, Grand Calcaire se situe dans la fourchette haute pour Chablis, avec un prix au détail de 17,90 € pour le Chablis village et de 33,90 € pour le Chablis 1er cru Fourchaume. « L’export sera majoritaire, sans pour autant négliger le marché français ».
Le projet commence avec le millésime 2019, « une année plutôt solaire, très intéressante pour nous, car elle nous a permis de mettre en avant notre approche ». Avec, dans un premier temps, de petits volumes : environ 100 hl en chablis et 30 hl en premier cru. Des quantités amenées à progresser fortement sur le millésime 2020, mais également par la suite. « On n'exclut rien en termes de développement » confient les cogérants. Et les premiers retours des importateurs ont de quoi encourager : « Nous avons présenté le produit à nos clients internationaux dans une série de dégustations en visioconférence il y a deux semaines. Tout s’est extrêmement bien passé, nous avons même reçu des commandes en direct ! » Seul obstacle à l’horizon : le millésime 2021, dont la vague de gel n’a pas épargné Chablis. « Il faudra faire le gros dos » regrette Laurent Delaunay.