près neuf mois de campagne, les ventes en vrac de rosé IGP Méditerranée accusent toujours un retard par rapport à l’an passé, mais un rattrapage est en cours. Suite à un début d’année atone, « il y a eu une reprise très nette de la croissance dès les mois de février-mars » observe Sandrine Mary, au département économie d’Inter Vins Sud Est.
D’après l’interprofession, les volumes échangés en rosé IGP Méditerranée affichaient à fin mars un retard de -26 % par rapport à la campagne précédente. Mi-mai, avec 322 000 hectolitres contractualisés, le retard n’était plus que de -9 %. En rouge, les volumes contractualisés ont déjà rattrapé leur niveau de l’an passé, tandis qu’ils affichent toujours, en blanc, un retard de -26 %.
« Aujourd’hui, nos clients sont plutôt en avance, voire en croissance sur leurs sorties » indique de son côté Pierre-Jean Bertri, président du syndicat régional des courtiers en vins et spiritueux. L’état des stocks est d’autant moins alarmant que le déséquilibre entre l’offre et la demande s’est trouvé fortuitement réduit. « Il y a quelques mois, on parlait de distillation car la très grosse récolte de 2020 faisait peser un risque de saturation du marché » rappelle-t-il. « Mais le gel est passé par là, et certains s’attendent à voir de la coulure dans les mois à venir. D’autre part, nos rosés se vendent bien car leur positionnement prix convient bien aux différents clients, pour qui ils constituent une belle entrée de gamme. » Admettant que les stocks à date restent « importants », le courtier se dit surtout inquiet pour les vins « de deuxième ou troisième choix ».
« Aujourd’hui, les clients savent ce qu’ils veulent, souligne-t-il. il y a des vins standard qui ne trouvent pas preneur, contrairement aux vins les plus qualitatifs.» Côté prix, « rien de catastrophique » selon Pierre-Jean Bertri, qui évoque une fourchette de 100 à 110 €/hl pour les vins les plus qualitatifs. « On observe une légère baisse du prix moyen sur les trois couleurs, mais elle s’inscrit dans une tendance baissière générale observée dans les autres bassins de production » précise Inter Vins.