a Fédération Européenne des Vins d’Appellation d’Origine (EFOW) travaille sur les nouvelles mentions d’étiquetage qui devraient être appliquées au plus tard au 1er janvier 2023 dans le cadre de la réforme de la Politique Agricole Commune (PAC). Il s’agit des mentions concernant le profil nutritionnel, mais aussi celles d’alcool réduit pour les vins à indication géographique AOP et IGP, qui permettraient de descendre en dessous des 8,5 ou 9°.alc (zone A ou B) actuels tout en restant au-dessus de 0,5 %. Seuls les vins sans dénomination pourraient être entièrement désalcoolisés.
La fédération, qui regroupe les AOP et IGP de France, Italie, Allemagne et Espagne était d’abord opposée à la création de nouvelles catégories de produits à base de raisin, comme à de nouvelles mentions d’étiquetage. Mais la Commission européenne a des arguments de poids : autoriser les vins désalcoolisés ou partiellement désalcoolisés montre que la filière répond aux préoccupations de santé. Il y a aussi un gros enjeu commercial. Le marché des boissons alcoolisées, dont le vin fait partie, est en baisse, parallèlement au développement des autres boissons, en particulier celles à alcool réduit ou zéro alcool. Si le secteur vin de l’Union européenne n’anticipe par la tendance, ses concurrents le feront.
Daniela Ida Zandonà, conseillère à la fédération EFOW précise que de nombreux points techniques sont encore imprécis quant aux moyens de réduire l’alcool et de restituer les arômes après désalcoolisation. Il faudra sans doute attendre des innovations technologiques pour les vins passent aussi le test de la dégustation et satisfassent le goût du client.
Isabelle Bachelard