ranceAgriMer a fait les comptes : les ventes en vrac du marché Vin De France (vins sans indication géographique) progressent par rapport à la campagne 2019/20. Ainsi à 30 semaines de campagne, les ventes de sans IG mentionnant un cépage (un volume de 709 000 d’hl) représentent 54 % des transactions et sont en hausse de 22 % par rapport à la campagne précédente. Une progression due aux volumes en rosés (70 000 d’hl, soit +75 % par rapport à la campagne 2019-2020) et aux vins blancs (381 000, soit +19%). Avancée aussi pour les cours des vins sans IG d’assemblage : tous millésimes confondus, ils sont en hausse de 4 %, à 72,61 €/hl. Une hausse que connaissent toutes les couleurs : le prix moyen des blancs prend 2 %, à 68,44 €/hl, les rosés atteignent un prix moyen de 80,61 €/hl, (+3 %) et les rouges grimpent à 70,12 €/hl (+5 %). Par contre les cours des sans IG avec mention de cépage, tous millésimes confondus, sont à 82,42€/hl, soit un recul de 2% par rapport à 2019/20.
Serge Tintané, le président de l’Anivin, le reconnait : « les chiffres des volumes vrac en cépage des Vins de France sont positifs, car ils sont basés sur une relation de partenariat forte entre négociant et producteur. Généralement, un viticulteur ou un négociant qui porte sa marque, la développe avec une stratégie commerciale bien identifiée pour sa cible marché. Pour cela, il doit être sur un vin aux caractéristiques stables dans le temps. Cela crée des partenariats forts avec des viticulteurs afin que le raisin et le vin élaboré réponde aux attentes des consommateurs ».
A Eauze dans le Gers, la coopérative CVG produit 400 000 hl dont 200 000 hl en Vin De France qui sont écoulés à 45 % à l’export. « Notre gamme est robuste. Elle va du mousseux au sauvignon et au chardonnay. Ce sont des vins très marketés, pour lesquels nous avons élaborés des typicités selon les marchés » indique Éric Lanxade, directeur commercial de la coop qui travaille avec quelques 400 coopérateurs. La dynamique est là sauf qu’elle risque d’être sérieusement perturbée selon Éric Lanxade. « Nous venons de subir le gel. Nous estimons la perte des récoltes à plus de 50 % » confie t-il.