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Vendanges 2021
Millésimes contrastés en Amérique du Sud

Situés de part et d’autre de la Cordillère des Andes, le Chili et l’Argentine sont des pays viticoles très différents. Le millésime 2021 l’illustre à merveille.
Par Sharon Nagel Le 11 mars 2021
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Millésimes contrastés en Amérique du Sud
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ne météo peu propice en Argentine

D’après les dernières estimations publiées par l’Instituto nacional de vitivinicultura (INV), la récolte cette année en Argentine s’inscrit actuellement en baisse de 6,4 % par rapport à la production de 2020 (10,8 M hl), déjà inférieure de 17 % à celle de l’année précédente. La régression en 2021 dépasse même 9 % dans la principale province productrice de Mendoza. Cette baisse s’explique par une gelée importante début octobre 2020 au sein de la province, puis par 28 orages de grêle entre novembre et janvier, provoquant des dégâts variables sur les vignes. Les prévisions actuelles font état d’une production de 19,32 millions de quintaux, contre 20,55 millions de quintaux en 2020.

Les observateurs locaux s’inquiètent de cette baisse des volumes, craignant qu’elle ne provoque une hausse des prix. L’Argentine est déjà en proie à une inflation galopante, phénomène qui n’épargne pas son secteur viticole, le taux de change défavorable touchant par ailleurs le prix des équipements importés. De plus, la concentration de la production verrière diminue la concurrence locale et fait augmenter le prix des bouteilles. Enfin, l’Argentine – à l’instar de son voisin transandin – subit également de plein fouet les effets du changement climatique. En dehors des épisodes de gel et de grêle, le déficit des volumes produits cette année peut être imputé à de moindres ressources hydriques, une neige moins abondante faisant chute la quantité d’eau disponible pour l’irrigation. Cette conjugaison de facteurs, couplée à la crise économique que traverse le pays, fait craindre une contraction de la superficie du vignoble, certains experts évoquant la perte de 20 000 hectares d’ici 2023.

 

Des styles de vins plus qu’atypiques au Chili

De l’autre côté des Andes, la situation est inversée. Non seulement l’hiver a été plus pluvieux qu’à l’accoutumée, la partie centrale du pays a également subi des pluies torrentielles en début d’année. « Les stades phénologiques étaient dans les dates moyennes normales jusqu’en janvier, la floraison et la nouaison étaient parfaites, signes de bons volumes. Sur les derniers jours de janvier, nous avons subi une grosse pluie, de plus de 70 mm, qui nous a obligé à commencer les vendanges en avance pour récolter les parcelles en « péril botrytis » » déplore Benoît Fitte, directeur technique du groupe Survalles, qui fait partie des principaux exportateurs de vins chiliens. Ce sont, bien évidemment, les cépages les plus avancés en maturité qui ont été les plus touchés. Les vendanges des cépages blancs sont désormais quasiment terminés et Benoît Fitte note que si le sauvignon blanc et le chardonnay affichent des nez intenses, ils présentent également « des bouches plus fraîches qu’à l’accoutumée et bien sûr moins alcoolisées ».

Chez Montes Wines, le constat est identique : « Une année plus fraîche et plus pluvieuse donnera sans doute des vins plus joyeux avec une teneur en alcool plus faible… » Et de noter l’impact irréfutable du changement climatique sur les vignobles chiliens : « Pendant de nombreuses années au Chili, on ne constatait aucune variation majeure d’un millésime à l’autre grâce à un climat tempéré et stable qui garantissait que près de 100 % des récoltes affichaient une bonne qualité. Le changement climatique a fait évoluer cette situation et depuis cinq ans, nous observons des conditions climatiques plus extrêmes ».

Malgré les précipitations en janvier – qui ont atteint un niveau record – et l’émergence de foyers de botrytis, les prévisions de récolte pour 2021 restent stables : « Les estimations de vendange n’ont pas été changées », confirme Benoît Fitte. « Nous attendons à peu près 15 % de plus que l’année dernière ». Rappelons que 2020 était une année de faible récolte – 10,3 Mhl (-13%) selon l’OIV – notamment provoquée par la sécheresse…

 

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