Mettant à profit l’étoile accolée aux domaines Ott par son fondateur, Marcel Ott, la filiale provençale du groupe Louis Roederer lance un rosé haut de gamme tout simplement baptisé l’Étoile. Devant être commercialisé en mai, cette cuvée 2019 se distingue d’emblée par son prix de vente : 120 euros. Soit quatre fois plus que le prix des trois domaines Ott dont est issu ce rosé. Se présentant dans son dossier de presse comme une « cuvée quintessence » en termes aromatiques, cette Etoile assemble des vins de trois propriétés, en AOC Bandol, le château Romassan (au Castellet), et en Côtes de Provence, le clos Mireille (à La Londe-les-Maures) et le château de Selle (à Taradeau). Distinct, chaque domaine commercialise 30 € ses bouteilles de vins blancs, rosés et rouges.
« Nous voulions créer une cuvée rare qui réunisse ces trois terroirs et invite, à la dégustation, à retrouver l’essence de notre identité à travers trois caractères : la salinité du Clos Mireille, le soyeux et la finesse du Château de Selle, la profondeur du Château Romassan » résument Jean-François et Christian Ott, les dirigeants des domaines Ott, dans un communiqué. Précisant à Vitisphere ne pas avoir de chiffres sur les volumes commercialisés à communiquer, Jean-François Ott précise qu’« à ce niveau de qualité, nous ne pouvons pas en faire beaucoup... Sur les crus, il s'agit d'une production très qualitative avec une sélection ultra rigoureuse des cuvées qui rentrent dans l'assemblage. Nous ne sommes absolument pas guidés par les volumes. » Pour comparaison, les vins de négoce signés « by Ott » représentent 700 000 cols commercialisés annuellement.


Alors que la tendance à la premiumisation des rosés de Provence s’accentue, les domaines Ott laissent la porte ouverte à d’autres élargissements valorisés de leur gamme. « Il y aura certainement d’autres cuvées » esquisse Jean-François Ott.
Cette cuvée doit réunir « trois caractères : la salinité du Clos Mireille, le soyeux et la finesse du Château de Selle, la profondeur du Château Romassan » pose Christian Ott. Photo : Stanislas Desjeux.