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Entretien du sol
Révisez vos basiques sur les couverts végétaux

En viticulture, les multiples avantages des couverts végétaux ne sont plus à démontrer : protection des sols contre l’érosion et le ruissellement, enrichissement en matière organique, fixation des éléments fertilisants et restitution à la vigne… A condition toutefois d’en maîtriser la pratique.
Par Céline Bourgeois Le 10 mars 2020
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Révisez vos basiques sur les couverts végétaux
Q
u’est-ce qu’un couvert végétal ?

Les couverts végétaux sont des plantes cultivées  pour augmenter vigueur de la vigne et la biodiversité présente dans les parcelles. Ils permettent également d’augmenter la fertilité ou d’accélérer la régénération d’un sol dégradé. « Ces couvertures herbacés peuvent être spontanées, on parle alors d’enherbement naturel permanent.  Elles peuvent également être semées avec des variétés temporaires. Le terme alors utilisé est engrais verts » précise Stéphanie Gentès, ingénieure à la Chambre d’agriculture, en charge du réseau DEPHY sud -est

 

Pourquoi utiliser un engrais vert ? Améliorer la structure et la fertilité du sol

L’action mécanique d’enracinement de l’engrais vert permet le décompactage biologique et l’ameublissement du sol jusqu’à 1,5 m de profondeur et ainsi d’améliorer la pénétration de l’eau et de l’air. « Le meilleur fonctionnement structurel du sol se traduit bien souvent par une meilleure fertilité des sols » souligne Stéphanie Gentès.

 

Stimuler l’activité biologique

Pendant leur développement et surtout après enfouissement, les engrais verts stimulent l’activité biologique du sol, en raison de leur importante fermentescibilité. L’humus ainsi formé est jeune et très actif et « va minéraliser le sol et restituer les éléments nutritifs à la plante » explique l’experte.

 

Lutter contre l’érosion et le ruissellement

Outre leur rôle fertilisant, les engrais verts, comme tout couvert végétal, ont une action mécanique pour diminuer le ruissellement et lutter contre l’érosion. « En parallèle de ce phénomène, ils vont empêcher le lessivage et la dispersion des produits de traitements et diminuer les pertes d'éléments fertilisants »  ajoute l’experte.

 

Maîtriser les adventices

Certaines espèces couvrantes ou à croissance rapide ont une action efficace pour diminuer voire empêcher le développement des mauvaises herbes. « En revanche, le couvert puise de l’eau pour sa croissance. Attention donc en zones sèches et lors de périodes de forte croissance de la vigne à détruire l’engrais vert, avant qu’il ne concurrence la vigne sur le plan hydrique » remarque Stéphanie Gentès.

 

Quelle variété choisir ?

« L’association de plusieurs espèces choisies pour leur complémentarité favorise l’établissement d’une concurrence positive entre les plantes et permet une augmentation de la biomasse » souligne Stéphanie Gentès.

Voilà pourquoi selon l’experte, il apparaît davantage souhaitable de mélanger les familles d’engrais verts : les Fabacées ou légumineuses (lentille, luzerne, trèfle, soja),  pour améliorer l’autonomie en azote de la vigne. Les Brassicacées ou crucifères (chou, navet, radis, colza, moutarde, roquette), pour limiter les pertes de nitrates. Les Poacées ou graminées (blé, maïs, orge, riz, seigle), pour structurer le sol grâce à leur système racinaire.

 

A quelle période planter ?

En général, le semis d’engrais vert se fait avant ou après la récolte. « Avant les vendanges, il faut veiller à réaliser le semis dans un sol bien préparé et avant qu’il ne pleuve afin de s’assurer une bonne levée. Cette technique permet de recouvrir les parcelles d’un couvert durant l’hiver et d’occuper la place que pourraient prendre de potentielles adventices au début du printemps » affirme Stéphanie Gentès. En outre, selon la professionnelle « plus le semis est précoce, meilleure sera la production de biomasse et les effets sur le sol ».

 

Comment détruire ses couverts végétaux ?

Différentes méthodes de destruction des couverts végétaux existent. Qu’il s’agisse du roulage, du broyage ou de l’enfouissement, chacune vise un même objectif, la restitution au sol de la biomasse fournie par le couvert. « En revanche, leur mode de destruction a un impact sur la vitesse de dégradation du couvert ainsi que sur sa minéralisation et la restitution à la plante» remarque Stéphanie Gentès.

 

Le roulage

Il consiste à coucher les couverts végétaux au sol et de les pincer pour stopper la montée de sève. La dégradation lente de la plante permet alors une compensation voire un gain de matière organique.  Attention toutefois car la destruction du couvert peut être incomplète si l'engrais vert est composé de plusieurs espèces qui ne sont pas toutes en fin de cycle. 

 

La tonte ou le fauchage

Ces deux méthodes sont intéressantes lorsque la végétation est peu développée ou si l'on souhaite la laisser sur le sol pour en assurer la couverture (mulching ou paillage).

 

Le broyage

Le broyage est utile si la végétation est importante ou si l’incorporation au sol et la décomposition doivent se faire rapidement (ex : semis hivernal avant plantation).

 

L’enfouissement

L’enfouissement se fait  en général 1 à 2 jours après broyage, sur un sol sec. Cette technique permet une décomposition rapide et une minéralisation importante des sols. Attention toutefois car des zones d’asphyxie peuvent se former si le volume de végétation enfoui est trop important.

 

Quant détruire ses couverts végétaux ?

La destruction du couvert doit intervenir au plus tard à la sortie de l’hiver ou à la floraison des plantes pour éviter la montée en graines et le re-semis.

Les situations gélives peuvent également  être empirées par la présence de couverts végétaux. « Il faut donc détruire le couvert avant tout épisode de gel, notamment si la vigne a débourré. Une destruction trop tardive des couverts peut enfin mener à un relargage d’azote important pendant la véraison et favoriser ainsi  l’apparition de maladies comme le mildiou et le botrytis » conclut Stéphanie Gentès.

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