e Val de Loire se porte plutôt bien en ce moment. Les marchés de Grande Distribution résistent, l’export est plutôt à la hausse, et bon nombre d’entreprises exposent depuis quelques années, des chiffres en croissance. A rebrousse-poil, Bernard Jacob, directeur général d’Orchidées Maisons de vins annonce un chiffre d’affaires en recul pour 2019 : 65 millions d'euros, contre plus de 70 millions € en 2018. 25 % sont réalisés à l’export.
Recette n’est pas bénéfice, et le groupe ligérien a fait le choix d’abandonner certains marchés de premiers prix, en particulier en vins de France. “Notre modèle va vers du 100 % Loire”, annonce Bernard Jacob. Le groupe commercialise deux tiers de vins tranquilles. Les vins blancs (Sancerre, chenin, Muscadet) et les rosés fonctionnent plutôt bien. Les rouges sont plus en difficulté, à l’image du reste de la France viticole. Ils sont essentiellement concentrés sur le marché français. “On a perdu des marchés suite à des batailles de prix”. Enfin, en bulles, le solide Crémant de Loire tire bien la catégorie.
Autre raison de ce recul : le groupe achève sa réorganisation, y compris sur le plan des ressources humaines. “On a réalisé 10 opérations de croissance externe en 10 ans depuis 2007. Ce n’est pas simple. Il fallait restructurer. On a perdu des salariés, on en a embauché. Il faut du temps pour mettre en marche – et dans le même sens – tout le monde” indique Bernard Jacob. Deux responsables commerciaux ont été recrutés en 2019 : Lionel Manteau pour le marché français et Anne Deraisme pour l’export. Il reste encore un poste à pourvoir en Asie.
“Le groupe a achevé sa transformation en 2019. On a désormais une stratégie claire : on passe d’un négoce traditionnel à un négoce qui met en avant les appellations, ses domaines et ses châteaux”, précise Bernard Jacob. Pour preuve, sur les salons Wine Paris et Vinexpo, le groupe avait positionné deux stands : l’un pour ses marques côté Vinexpo (Ackerman…) et l’autre pour ses propriétés, côté Wine Paris. “C’est un vraiment un nouveau modèle. Le monde du vin bouge. Le négoce doit s’y adapter”.