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140 ans pour la maison Joseph Drouhin
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Portrait d'entreprise
140 ans pour la maison Joseph Drouhin

La maison Joseph Drouhin célèbre en 2020 ses 140 ans d'existence. L'occasion de dresser le portrait de cette discrète mais célèbre maison beaunoise gérée par la 4ème génération : quatre frères et sœurs, arrières-petits enfants du fondateur.
Par Juliette Cassagnes Le 30 janvier 2020
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140 ans pour la maison Joseph Drouhin
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a « maison » Drouhin, c'est avant tout une histoire de famille: depuis 1880 se sont succédés à tour de rôle Joseph, le fondateur, son fils Maurice, puis Robert, son petit-fils et enfin ses quatre arrière-petits enfants: Philippe, Véronique, Laurent et Frédéric. Ensemble, mais toujours sous la "surveillance" de leur père, ils en tiennent les rênes depuis 1988, chacun jouant un rôle: le premier a en charge la direction des vignobles bourguignons et américains, la seconde, oenologue, gère l'élaboration des vins, le troisième est responsable du marché Amérique du Nord, et le dernier dirige et oriente le développement de l'entreprise. La cinquième génération se prépare à son tour à y rentrer...

La maison Drouhin, c'est aussi son important vignoble détenu en propriété, acquis au fil du temps par la famille, le dernier en date ayant eu lieu en décembre 2019. «Nous sommes plus producteur que négociant », tient au passage à rappeler Frédéric Drouhin. Il totalise désormais 82 ha, l'un des plus vastes de la place beaunoise, dont environ la moitié à Chablis et l'autre moitié en Côte d'Or, avec une très forte proportion de premiers et grands crus: Musigny, Montrachet 'Marquis de Laguiche', le Clos des Mouches, le Clos de Vougeot, ou le Corton-Charlemagne, etc. 

Une palette très large

Ces vignes sont intégralement conduites et certifiées en bio depuis plus de 30 ans. En 1997, la décision est prise d'aller plus loin, en développant la culture biodynamique. L'objectif, toujours le même: la quête de la qualité. « Nous sommes convaincus qu'un bon terroir, bien cultivé, le communique au vin, explique t-il. C'est compliqué, on prend des risques, avec des pertes de récoltes, mais le niveau qualitatif des vins est au rendez-vous : ce sont les journalistes qui nous le disent ». Ce qui différencie les vins Joseph Drouhin des autres vins ? « leur élégance » et une certaine constance dans la qualité: « Nous n'avons qu'une seule marque: celle de notre nom qui est sur l'étiquette : cela ne laisse place à aucune concession qualitative », rappelle Frédéric.

Ces vins issus des domaines en propriété sont complétés par des vins issus d'achat de raisins auprès de viticulteurs "partenaires", pour pouvoir mieux contrôler les vinifications. Au total, ce sont pas moins de 90 appellations ou Climats qui sont actuellement commercialisés par l'entreprise, dans 92 pays.

Le challenge du déréglement climatique

«Notre premier marché, avec 20% des volumes, reste la France, auprès de la restauration et des cavistes », insiste Frédéric Drouhin. Des vins distribués via un réseau d'agents/VRP. Un nouvel entrepôt logistique a d'ailleurs été récemment inauguré à Beaune afin de faciliter le stockage et la livraison de ces petites commandes panachées. Les autres destinations export : USA, Royaume-Uni, Allemagne, Chine, etc. En terme de volumes commercialisés, aucune donnée n'est communiquée; le dernier chiffre d'affaires, qui a atteint 45 millions d'euros, est « en croissance régulière » au fil des ans. « Nous ne cherchons pas la course aux volumes et au chiffre d'affaires, mais sommes dans une logique de rentabilité qui doit permettre de financer les investissements », préfère tempérer le dirigeant.

L'une des principales difficultés à relever pour les années à venir reste en outre de poursuivre les activités de l'entreprise familiale dans un contexte économique et politique international très instable. A propos de la situation aux Etats-Unis, ce dernier indique « qu'il va falloir être patient pour avoir une meilleure visibilité », il compte également s'appuyer sur les vins issus des deux propriétés acquises dans l'Orégon, comme relais de croissance pour le marché américain.

« Mais le premier challenge reste l'impact du dérèglement climatique, avec la grêle, l'apparition de nouvelles maladies ou encore l'augmentation des degrés naturels...  », ajoute t-il. La récolte 2019, très faible, en est une nouvelle illustration. « La relation sol-climat-plante n'est plus la même qu'au temps de nos grands parents... Il faut parvenir à produire avant de vendre ! », conclut le responsable.

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