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Les vins français, grands perdants des représailles américaines
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Comparatif européen
Les vins français, grands perdants des représailles américaines

La mise en place de droits de douane supplémentaires pèse sur la valorisationdes bouteilles de vins tranquilles de France. Ce qui semble surtout profiter aux concurrents venus d’Italie.
Par Alexandre Abellan Le 21 janvier 2020
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Les vins français, grands perdants des représailles américaines
S

ans parler de coup d’arrêt, la mise en place le 18 octobre 2019 par les Etats-Unis d’une hausse de 25 % des taxes à l’importation sur les vins embouteillés tranquilles de moins de 14 degrés d’alcool a eu un effet immédiat. « Sur le marché américain, le vin français est le plus affecté par l’augmentation des droits de douane adoptée par le gouvernement de Donald Trump » résume la dernière étude de l’Observatoire Espagnol du Marché du Vin (OeMV), se basant sur les dernières statistiques des douanes américaines (prenant en compte tous les vins expédiés par un pays, y compris ceux venant de vignobles étrangers).

Premier mois d’application complète de ces mesures de rétorsion aux subventions Airbus, novembre 2019 a vu s’effondrer les expéditions françaises de vins tranquilles embouteillées de 8 % en volume et de 38 % en valeur rapport à novembre 2018. Soit une baisse des expéditions de 6 900 hectolitres, pour une chute du chiffre d’affaires de 34,7 millions de dollars (soit 31 millions d’euros). Particulièrement forte en valeur, cette baisse rompt une tendance quasiment continue de croissance sur l’année pour les vins français (voir infographie ci-dessous).

Autres pays, autres tendances

Ciblant également les vins espagnols*, les mesures de rétorsion les touchent moins fortement rapporte l’OeMV (-9 % en volume et -12 % en valeur, pour 3 100 hl et 2,35 millions $ de vins expédés en moins), leur évolution étant plus chaotique sur 2019 (avec des baisses et hausses successives). Les gagnants des surtaxes américaines semblent être l’Italie (+4 % en volume et +7 % en valeur, pour 8 100 hl et 8,25 millions $ supplémentaires) et la Nouvelle-Zélande (+8 % en volume et +6 % en valeur).

 

* : Ainsi que l’Allemagne et le Royaume-Uni, ayant reçu des subventions européennes pour l’avionneur Airbus.

 

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