ur le vignoble charentais « en 2019, l’expression d’esca et/ou BDA est faible, avec une moyenne de 6,7 % de ceps touchés » annonce l’observatoire des maladies du bois mené dans 26 parcelles du vignoble de Cognac. Suivies depuis 2003, ces parcelles d’ugni blanc affichent un taux moyen d’expression des maladies du bois semblables à 2018. Avec de fortes différences, allant de moins de 1 % à plus de 15 % d’expression selon les cas précise l’observatoire, soulignant que « la relation entre l’âge des parcelles et l’expression de l’esca/BDA est difficile à analyser car le renouvellement de nombreux ceps (complantations, etc.) au cours de la vie d’une parcelle fausse l’âge de la parcelle ».
Si l’expression d’esca/BDA a atteint un palier en 2017 (jusqu’à 12,7 %), ce taux est depuis retombé au niveau de 2006-2007. « Une légère augmentation est constatée en 2019, mais l’expression des symptômes reste à un niveau faible » précise l’observatoire. Ajoutant que « cette augmentation est principalement due aux symptômes d’esca faibles (63 % des ceps atteints), les symptômes d’esca forts voire apoplectiques, n’ont pas augmenté entre 2018 et 2019 (respectivement 27 et 10 %) ».
Soulignant que « la plupart des chercheurs considèrent aujourd'hui que tous les facteurs conduisant à ce dépérissement ne sont pas encore connus », l’observatoire se garde bien d’avancer des explications à ces symptômes. Ses techniciens conseillent cependant des mesures prophylactiques à déployer quasi-automatiquement : retirer des parcelles et détruire les bois atteints, réduire les plaies de taille et éviter les coupes rases tout en respectant les flux de sève, privilégier les tailles par temps sec en fin de saison et fertilisation avec modération.