éuni ce 7 octobre, le Comité Interprofessionnel des Moûts et Vins des Charentes (CIMVC) a voté unanimement un contingent 2020 de 50 hectares de nouvelles plantations de vignes sans indication géographique (VSIG). Après une phase de tensions au sein du négoce charentais, qui refusait de siéger au CIMVC avec des demandes de ne pas plafonner les VSIG, ce vote unanime entérine l’encadrement de cette nouvelle catégorie (après 120 ha demandés pour 2019 et 500 ha pour 2018*). Cette proposition de contingent sera prochainement présentée au conseil de bassin Charentes-Cognac.
Avec ce vote, « on peut poser de bonnes bases pour la filière des VSIG en Charente » estime Jean-Christophe Baraud, le président du CIMVC, qui ajoute que « l’objectif de la catégorie "autres débouchés", c’est de produire autre chose que du Cognac ou du brandy ». Ce que confirme Alexandre Imbert, le directeur de l’Union Générale des Viticulteurs pour l'AOC Cognac (UGVC) : « cela montre une filière qui est en train de se construire avec intelligence, en adaptant ses superficies à ses besoins réels, sans risques pour les autres filières du bassin ».
Le CIMVC doit désormais travailler son business plan, qui serait a priori orienté sur des vins de base pour vins mousseux premiums. L’exemple du Prosecco étant dans les esprits charentais, qui pensent aussi aux perspectives commerciales ouvertes par les nouveaux cépages résistants au mildiou et à l’oïdium. « Tout l’enjeu des VSIG est de rémunérer le producteur. Il faut être sérieux, le vignoble charentais n’est pas compétitif pour produire du vin de table d’entrée de gamme face à l’Espagne » résume Jean-Christophe Baraud. Qui annonce ne plus vouloir rester à la présidence du CIMVC après des années de mandat, et appelle désormais le négoce propose son candidat pour assurer une présidence tournante.
* : Avant le cloisonnement des autorisations de plantation dans le vignoble de Cognac, un contingent unique était voté l’ensemble du bassin.