Nous sommes globalement un peu plus rassurés par rapport au début des vendanges », témoigne Eric Pastorino, président de l'ODG Côtes de Provence et président de la cave de Gonfaron, au sujet des volumes de récolte 2019. Entre le démarrage des vendanges mi-août dans les secteurs les plus précoces et mi-septembre, des pluies sont en effet tombées en Provence fin août, et surtout début septembre: « Il est tombé une pluie continue toute la journée, dite « hivernale », entre 40 et 60 mm selon les secteurs », poursuit l'élu. « Les pluies de début septembre ont représenté à elles seules 20% des pluies de l’année », indique Brice Eymard, directeur du CIVP.
Malgré le fait qu'il n'y avait pas trop de symptômes de sécheresse, les vignes en avaient bien besoin et l'eau devrait être bénéfique pour l'évolution des maturations et le futur volume de récolte. « Au niveau de la cave, les rendements en jus semblent au rendez-vous malgré la sécheresse, indique le président. La sécheresse ne semble pas avoir fait effondrer les volumes ». Les difficultés rencontrées sont plus liées aux démarrages, très lents, des fermentations.


Concernant les rendements fixés, les syndicats ont validé une hausse des rendements annuels pour l'AOP Côtes de Provence avec 58 hL/ha et 3 hL/ha en VCI. Pour les Coteaux varois en Provence, il a été fixé à 60hL/ha.
Pour rappel, les Côtes-de-Provence sortent de deux récoltes plutôt faibles en volumes, de 870 000 hl en 2017 et 890 000 hl en 2018, contre 950 000 hl pour une récolte dite « normale ». « Nous avons connu des tensions avec quelques ruptures notamment en GD, liées au manque d'offres ; ce n'est jamais très bon. On aimerait donc s'approcher d'une récolte « normale » afin de retrouver un équilibre, alimenter les marchés correctement et reconstituer un peu de stocks ».