esant pour les deux tiers des volumes de vin en vrac gersois, Caves et Vignobles du Gers se donne l’objectif de certifier collectivement les 4 500 hectares du vignoble de ses 450 adhérents. S’engageant dans des pratiques viticoles plus durables, l’union viticole des coopératives Gerland et Vivadour vise la certification de 30 % de sa production de blancs et rosés en 2019, CVG compte en certifier 60 % en 2020 et 100 % en 2021.
« La profession a trouvé le référentiel qui répond aux demandes sociétales de production plus environnementale et à la création de valeur. Il y a des parts de marché à aller chercher partout où il y a des chaînes d’embouteillage » juge Éric Lanxade, le directeur commercial de CVG, qui note l’apparition du critère HVE dans des appels d’offre de monopoles d’Europe du Nord. Le dirigeant intégrant le choix de cet engagement dans la logique industrielle du premier opération de l’IGP Côtes de Gascogne : « c’est un standard accessible pour nos activités de collecte et de transformation de raisins. Il y a un faible impact sur nos équilibres agronomiques et économiques, contrairement à la bio. »
Prévoyant un surcoût faible grâce à ses rendements, CVG va accompagner ses adhérents pour la réduction de leurs intrants (essentiellement de fertilisation et de traitements phytosanitaires). Dans la continuité des engagements de Coop de France et de la Confédération des vins IGP, CVG mise sur la HVE tout en tendant à terme vers le zéro résidu de pesticides dans les vins. En matière agroécologique, « il faut s’engager avant que cela ne devienne une contrainte insurmontable » conclut Éric Lanxade.