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On a la chance d’avoir aujourd’hui une population de plus en plus éduquée sur le fait que l’on n’est pas obligé de jeter. Il faut seulement trouver le moyen de les engager pour qu’ils fassent l’effort de renvoyer les bouteilles pour les réutiliser » pose Frédéric Bourgoin, du domaine charentais éponyme (20 hectares de Cognac à Saint-Saturnin). Pour pousser ses consommateurs, professionnels ou amateurs, à lui retourner leurs flacons d’eau-de-vie vidés, le vigneron charentais leur propose d’assumer les frais postaux de renvoi pour devenir les parrains des vignes qu’il va prochainement planter. « Nous allons mettre des étiquettes en aluminium au nom de l’expéditeur sur chaque cep » précise Frédéric Bourgoin, qui enverra ensuite une photo de la vigne pour inviter son parrain à visiter le domaine.
Reconditionnement
Les bouteilles retournées seront nettoyées à l’eau chaude et auscultées pour vérifier qu’elles sont propres à la réutilisation (les rayures sont tolérées, celles ébréchées seront rejetées). Mais « dans le monde des spiritueux, les bouteilles sont souvent nickels » souligne Frédéric Bourgoin. Utilisant une forme de bouteille particulière (Apotheker du verrier allemand Kefla), le vigneron compte moins économiser sur ses achats (le flacon lui coûtant 91 centimes) qu’avoir un impact environnemental positif en « évitant les opérations de désétiquetage, broyage, fusion, recoulage » des verriers.
Le domaine Bourgoin commercialise 20 % de sa production en direct, les 80 % restants sont vendus en vrac au négoce charentais.
