’Office de propriété intellectuelle chinois pourrait rendre sa décision en 2020 concernant la demande d’enregistrement de l’AOC Côtes de Provence. Par cette action, l’ODG souhaite « renforcer ses outils juridiques pour écarter toute tentative de détournement de notoriété et éviter les tromperies du consommateur ». 127 dossiers ont été ouverts par l’ODG pour défendre l’AOC contre « tout actes litigieux en France et à l’international » entre 2017 et 2018. « Globalement, les détournements de notoriétés et les tentatives de parasitisme augmentent » indique Anaïs Huysmans, responsable juridique du syndicat des Côtes de Provence. Et les situations litigieuses ne concernent pas seulement le nom de l’AOC. « Le développement de l’usage de la mention « Style Provence » à l’export pour désigner des vins rosés ne répondant pas à notre cahier des charges est préoccupant pour le consommateur trompé » précise Anaïs Huysmans. Celle-ci souligne l’accélération du dépôt de marque depuis 2015, à un rythme de 20 par an.
Le marché chinois représente pour l’heure un enjeu commercial mineur pour l’AOC Côtes de Provence. Seulement 300 000 litres ont été exportés en 2018. Une goutte d’eau au regard des 429 163 hectolitres expédiés en 2018 hors des frontières de l’Hexagone. « L’ODG souhaite anticiper la sécurisation avant une trop forte présence de l’appellation sur le territoire, favorisant l’augmentation des usurpations et contrefaçons » explique Anaïs Huysmans.