Il existe véritablement une fluctuation du potentiel thiol des raisins selon le moment de la journée » a affirmé Nathalie Poulzagues, porteur de projet au centre du rosé lors de sa présentation « Quoi de neuf sur l’arôme des vins rosés ? ». Le 9 Juillet 2018, le Centre du rosé accueuillait une soirée sur le thème du rosé pour informer les vignerons provençaux de l'état de leurs recherches sur leur vin phare. En effet, Nathalie Poulzagues et son équipe ont suivi pendant 24 heures la concentration en G3MH dans des baies de syrah. Le G3MH est le précurseur glutathionylé du 3MH, responsable des notes de fruit de la passion et de pamplemousse, recherchées dans les vins rosés de Provence, et des notes de cassis dans certains vins rouges.
De 2h à 8h du matin, la concentration très élevée en G3MH dans la baie de raisin a été relevée. A partir de 11h et jusqu’à 17h, le potentiel en précurseur est affecté de 40%. Entre 17h et 2h du matin, une croissance presque linéaire est notable, jusqu’à atteindre la constante de la concentration en G3MH de la nuit. « Nous ne connaissons pas la raison de cette fluctuation mais nos hypothèses pourraient mettre en cause la réaction de la vigne au stress causés par les UV ou les chocs de température » a précisé Nathalie Poulzagues.
Le Centre du rosé a rappelé que d'autres facteurs contribuent à la révélation des précurseurs des arômes thiolés comme les dynamiques de fermentation et les températures.