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Le logo femme enceinte des bouteilles grossira en 2019
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Prévention prénatale
Le logo femme enceinte des bouteilles grossira en 2019

Dans le nouveau monde, l’annonce gouvernementale d’un agrandissement du message sanitaire sur les étiquettes n’hérisse plus les poils de la filière. Qui préfère se voir comme partie prenante des négociations avec le ministère de la Santé.
Par Alexandre Abellan Le 27 mars 2018
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our « améliorer la visibilité du message sanitaire "zéro alcool pendant la grossesse" sur les contenants d’alcool », la taille du pictogramme "interdit aux femmes enceintes" va être amenée à augmenter « significativement » annonce le gouvernement. Mais cet agrandissement se fera « en concertation avec l’ensemble des acteurs pour une mise en œuvre en 2019 » précise le Comité Interministériel pour la Santé, qui s’est réuni ce 26 mars. Une perspective de discussions entre les représentants de la filière et le ministère de la Santé qui semble faire sauter les habituels blocages et clivages.

Ne souhaitant pas commenter, les représentants de la filière contactés soulignent en creux l’importance de cette concertation inédite. Cette dernière représente, en effet, un changement de paradigme. Il y a seulement un an, le projet de doublement à un centimètre du logo femme enceinte avait suscité un véritable tollé viticole. En période d’élections présidentielles, les représentants du vignoble critiquaient l’initiative unilatérale du ministère de la Santé. Et demandaient son annulation au nom de l’inflation des normes, de l’absence d’efficacité prouvée de la mesure et de la volonté de maintenir le rôle d’information de consommation, et non d’avertissements médicaux, des étiquettes.

Table des négociations

Depuis, les gages de soutien et d’écoute du nouveau président de la République, Emmanuel Macron, ont apaisé les esprits. Échauffés par les propos de sa ministre de la Santé, Agnès Buzyn, la filière se sent désormais écoutée et intégrée au processus. Le plan de compétitivité de la filière vin, indiquait justement l’engagement de « déterminer avec le ministère de la Santé les modalités adaptées de la taille du logo femme enceinte ». Ne souhaitant pas insulter l’avenir en commentant de futures discussions, Vin et Société préfère ainsi rédiger son plan de prévention à l'exposition au risque éthanol. Le programme doit être remis au premier ministre fin juin, avec des dispositions attendues concernant les femmes enceintes et les jeunes, ainsi que les conduites addictives. Les deux cibles prioritaires pour la politique de prévention ministère de la Santé.

« Obsessions : efficacité et résultats »

« L’espérance de vie dans notre pays est l’une des meilleures au monde. Pourtant, la mortalité prématurée demeure trop élevée » explique Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, dans le dossier de presse du Comité Interministériel pour la Santé. « La mortalité évitable est très élevée. On meurt trop souvent trop jeune en France. Et une vraie politique de prévention permettrait de préserver près de 100 000 vies par an » surenchérit Édouard Philippe, le premier ministre. Qui affiche pour le gouvernement « une obsession : celle de l’efficacité et des résultats concrets ».

À noter que le plan gouvernemental « priorité prévention : rester en bonne santé tout au long de sa vie » marque la mise en place de la stratégie nationale de santé 2018–2022. Dont la volonté annoncée de dénormaliser la consommation de boissons alcoolisées avait choqué la filière vin à la fin 2017. Une disposition qui n’apparaît plus dans les discours. Au soulagement de la filière vin, mais au grand dam des associations hygiénistes.

Comme l'Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie, qui milite dans un communiqué pour « un avertissement sanitaire actualisé remplaçant la mention "l’abus d’alcool est dangereux pour la santé" par "l’alcool nuit à la santé", une information des consommateurs sur les calories et les quantités d’alcool pur en grammes et de sucre, la suppression de messages trompeurs tels que la Modération ou l'éducation à (bien) boire, un contrôle strict et une répression de la vente aux mineurs, une taxe sur les boissons alcoolisées en fonction du nombre de grammes d’alcool pur, une politique des prix pour freiner la consommation des jeunes (notamment sur les prémix à base de vin), un encadrement de la publicité (en particulier sur Internet), un coup d'arrêt au contournement incessant de la Loi Evin par les marques alibis, et le sponsoring déguisé des manifestations sportives ou culturelles…. »

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Tous les commentaires (2)
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AV Le 27 mars 2018 à 16:28:47
Autant écrire de suite : le vin tue. Cela ne fera que 3 mots ! les jeunes qui se tuent sur la route, ce n'est pas en buvant du vin. Le debat est bien plus compliqué. D'ailleurs, si on diabolise l'alcool, alors attaquez vous aussi aux produits hyper transformés vendus en grande surface qui nous apporte leur lot de m.... qui nous tue a petit feu. Voilà des morts évitables aussi ! Bien entendu qu'il faut prévenir les exces, bien entendu il faut faire attention à nos usages. On nous dit un jour qu'il faut boire deux verres max de vins par jour, et maintenant cela en devient mortel ! Soyez pragmatiques avec les enjeux de la filiere, analysez les études qui on dirait aujourd'hui sont contradictoires entre elles. Donnez une information pertinente.
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Pierre Carbonnier Le 27 mars 2018 à 15:32:13
Si le ridicule devait tuer, nombre de ces penseurs hygiénistes auraient, depuis longtemps, passé de vie à trépas. Le picoleur invétéré se fiche pas mal de la taille du logo figurant sur les contre-étiquettes. Quand donc comprendra-t-on que le problème de l'addiction à l'alcool ne pourra être résolu - partiellement, soyons lucide- que par l'éducation. Agnès Buzyn serait bien inspirée de demander l'avis des enseignants sur la question, mais, comme ses prédécesseurs, elle préférera certainement se lancer dans des rodomontades moralisantes qui satisferont avant tout de nombreux médias à sensation.
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