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Vignes de Bordeaux
Sans CMR, c'est possible !

S’appuyant sur la faisabilité de traitements sans CMR, les associations anti-pesticides appellent la filière à soutenir une substitution d’ampleur, pour mieux paver le chemin au bio.
Par Alexandre Abellan Le 28 septembre 2017
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Sans CMR, c'est possible !
«

 La viticulture actuelle est formatée par les phytos, qui sont vus comme une assurance récolte. Il faut déconstruire ce discours installé depuis 60 ans avec des alternatives » résume l’activiste Valérie Murat, qui présentait ce 27 septembre son action zéro produits CMR (Cancérogènes, Mutagènes et Reprotoxiques), au cinéma bordelais l’Utopia. Fondatrice du collectif Alerte aux Toxiques, la pasionaria des anti-phytos alliait le geste à la parole en présentant deux grilles de programmes de traitements sans CMR (voir tableaux ci-dessous). Fournis par un fournisseur de produits phytosanitaires (souhaitant rester anonyme, comme le domaine de Bergerac les appliquant), ces programmes témoignent avant tout de la faisabilité de cette substitution, et ses intérêts aussi écologiques qu’économiques (les rendements étant maintenus).

Reconnaissant que ces conseils de remplacement existent au sein de la Chambre d’Agriculture de Gironde (CA33), Valérie Murat critique un service payant : « c’est non seulement aux professionnels de porter ce changement des pratiques, mais aussi de le payer ! » Cet accompagnement gratuit pour le déploiement de traitements sans CMR s’inscrit dans une dénonciation plus large d’un modèle productiviste. Et se voit comme un premier pas vers la conversion au bio, qui est appelée par les autres associations présentes à cette action « zéro CMR ».

La ligne rouge des Khmers verts

« Pour les riverains, c’est inadmissible d’apprendre que l’on pourrait changer des produits CMR par d’autres moins dangereux, et sans subir toutes les exigences du bio » critique l’activiste Sylvie Nony, du Collectif alerte Pesticides Haute Gironde, participant à la conférence de presse. « Cette initiative prouve que les alternatives sont possibles pour protéger les salariés. Le déni de cette question de santé publique est irresponsable, la filière ferait un gros coup de communication à bannir les CMR » renchérit le syndicaliste Stéphane Lebot, de l’union locale de la CGT Pauillac.
S’engageant à interdire dans ses vignes l’herbicide glyphosate et les fongicides folpel et mancozèbe, l’initiative du consortium de tutelle de la DOC Prosecco est citée en exemple. « Il y a des choses concrètes à faire pour l’image des vins de Bordeaux. Et il y a beaucoup à gagner » souligne Claire Laval, porte-parole de la Confédération Paysanne de Gironde.

On tend une perche

Donnant en exemple ces deux programmes, Valérie Murat leur donne autant une valeur de main tendue que de volonté d’acculer les organismes professionnels. Demandant « zéro CMR » depuis la marche blanche de février 2016 (ayant suivi la diffusion du documentaire Cash Investigation), Valérie Murat s’impatiente d’une prise de conscience collective. Rappelant les engagements vertueux du plan régional pour accélérer la réduction de l’usage des pesticides, elle souligne que « depuis la signature de la convention [le 6 juillet 2016], rien ne s’est passé : il n’y a pas eu de calendrier, de direction ou de budget alloué ! » Plaçant leurs revendications dans le long terme, les associations environnementales optent pour la pédagogie sans oublier de rester des aiguillons du vivre-ensemble.

 

Programmes de traitements sans CMR : présentés ce 27 septembre, ces grilles présentent les substances actives (pour ne favoriser aucune préparation commerciale), aux doses maximum homologuées.
 

Appliquée en 2017 sur un domaine de 70 hectares en AOC Bergerac, cette grille de traitements comporte des substances actives de synthèse non CMR, pour le mildiou de la floraison à la fermeture de la grappe (Ametoctradine Metirame zinc et Zoxamide), pour l’oïdium lors de la nouaison (Difenoconazole et Cyflufenamid), pour les traitements de la cicadelle de la flavescence dorée de la nouaison au début de la véraison (Alphametrine et Taufluvalinate) et pour les traitements des vers de grappe de la nouaison au début de la véraison (Indoxacarb).

Annonçant 7 000 euros d’économie pour les dépenses de pesticides, la propriété aurait maintenu ses rendements entre 50 et 60 hectolitres par hectare. Source : Alerte aux toxiques

 

En réserve, ce deuxième programme n’a pas été appliqué, mais peut être déclenché en cas de forte pression de mildiou. Par rapport au précédent programme, la seule différence concerne les traitements contre le mildiou, du début de floraison à la fermeture de la grappe : Cyazofamide et disodium phosphonate, Ametoctradine Metirame zinc et Zoxamide. Source : Alerte aux toxiques

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Tous les commentaires (1)
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Bernardolapampa Le 05 octobre 2017 à 08:38:17
Pour supprimer les CRM le mieux serait de faire du Bordeaux sans Alcool (dont l'effet cancérigène et Reprotoxique n'est plus a démontrer ... Attention a ce débat qui au final ne peut être que pénalisant pour l'image de la viticulture.
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