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Transferts de droits de plantation
Cognac en appelle au gouvernement

Le syndicat des vignerons de Cognac lance une pétition pour demander au gouvernement d’interdire les transferts d’autorisations de plantation de vigne provenant d’autres régions. Un enjeu de sécurité publique.
Par Bertrand Collard Le 14 février 2017
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Cognac en appelle au gouvernement
Bernard Farges, président de la Cnaoc, Dominique Forget, administrateur de la Cnaoc, Stéphane Roy, président de l'UGVC et Alexandre Imbert, directeur de l'UGVC lors de la conférence de presse Non à la déragulation du vignoble le 14/02/2017 - crédit photo : B. Collard
«

 Nous demandons au ministère d’intervenir pour que la situation ne dégénère pas », explique Stéphane Roy, président de l’UGVC (Union générale des viticulteurs pour l’AOC Cognac). Car sur le terrain, la tension est forte entre la poignée de viticulteurs qui transfèrent des autorisations de plantations après avoir acheté et arraché des vignes dans d’autres régions, et leurs collègues.

Christophe Forget, représentant du bassin viticole de Cognac à FranceAgriMer est même plus alarmiste : « C’est un enjeu de sécurité publique que de régler ce problème », affirme-t-il.

Le ministère ne nous répond pas

Les responsables professionnels demandent au ministère de l’Agriculture de modifier la circulaire qui encadre les transferts de plantations après arrachage. A ce jour, ce texte impose d’avoir exploité une vigne pendant au moins un an avant de pouvoir l’arracher pour replanter la même surface ailleurs. Les Charentais demandent que cette durée passe à cinq ans. Une demande qu’ils ont faite en juin déjà, affirment-ils. « Mais le ministère ne nous répond pas », regrette Stéphane Roy. Il redouterait d’être retoqué pour restriction du droit européen.

Pétition sur change.org

Pour mettre la pression sur les pouvoirs publics, les Charentais ont lancé une pétition sur le site change.org. « Nous avons déjà recueilli un millier de signatures », soutient Stéphane Roy.

Les responsables syndicaux envisagent également de demander une modification du statut juridique de leur vin ou de leur vignoble qui sont sans IG aujourd’hui. En effet si leur vin était apte à produire une IG ou si leur le vignoble était d’appellation, ils pourraient interdire les transferts. Mais cela suppose l’accord du négoce et une modification de l’OCM. Autant dire que c’est une opération longue, lourde et incertaine.

136 ha plantés cette année

Selon l’UGVC, depuis 2016, trente à quarante viticulteurs charentais ont transféré 300 ha d’autorisations de plantation en provenance d’autres vignobles et ils ont planté 136 ha avec ces autorisations.

Le syndicat redoute que faute de mesure interdisant ces opérations, beaucoup de viticulteurs s’y mettent, ce qui provoquerait rapidement une crise de surproduction.

Ceux qui transfèrent des vignes le font à raison d’une dizaine d’hectare. Ils peuvent ainsi s’agrandir bien plus rapidement que leurs collègues respectueux de la procédure officielle. En 2016, ces derniers ont été 1500 à se partager 250 ha de vignes nouvelles en tout et pour tout. Autant dire presque rien.

« Tous les vignobles d'AOC sont derrière Cognac car Cognac ne peut plus réguler son outil de production, assure Bernard Farges, président de la Cnaoc. Il faut empêcher que la faille actuelle devienne un plaie béante. »

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Tous les commentaires (7)
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CognacXO Le 23 février 2017 à 19:01:21
OUh là là!... Là, je vois qu'il y en a beaucoup qui parlent sans connaitre le fin fond de l'affaire. Je vais vous faire à tous une réponse pour permettre d'y voir clair avec cette affaire de droit
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craoux Le 15 février 2017 à 19:28:33
Je crois l'avoir déjà écrit donc je vais ici radoter : mais pourquoi les producteurs de la zone Cognac ne cherchent-ils pas une solution auprès des maisons de négoce (distillateurs de Cognac) par une contractualisation des volumes "d'appro" ? .. pourquoi veulent-ils cet arbitrage des Pouvoirs Publics en faveur d'une interdiction des autorisations de plantations ? ça démontre avant tout et surtout leur manque de courage "politique" et syndical ! Si le vignoble VSIG de la zone "Cognac" s'accroît, c'est avant tout aux acteurs de la filière de décider des moyens appropriés pour gérer l'économie du produit Cognac. Je ne vois pas pourquoi l'Etat s'immiscerait dans cette affaire (les gros domaines sont inquiets ? ... quelles étaient leurs positions dans les années 80 ? ... font tout de même un peu chier ces nantis qui ont été sauvés par le Rap US ... n'veulent pas partager un peu ?)..
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loste Le 15 février 2017 à 12:28:51
j'ai eut un acheteur charentais pour mon vignoble( 11 h ) a vendre depuis 2014 aucune proposition d'achat , jusqu'a 2016 avril , meme la safer , en avril un acheteur charentais , la safer a fait opposition , depuis pas d'acte de passer , et suis en grande difficultes , qui me repond , nous sommes en fevrier, avant un drame cela devient urgent , c'est bien beau d'interdire alors qu'il n'y a rien qui l'autorise J4AJOUTE QUE LORS DE LA DECISION DE VENDRE EN 2014 ,EN JANVIER , VOISINS,SAFER,COOPERATIVE? TOUS AVAIENT ETE INFORME , CELA N'INTERESSER , PAS ,
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loste Le 15 février 2017 à 12:23:29
j'ai eut un acheteur charentais pour mon vignoble( 11 h ) a vendre depuis 2014 aucune proposition d'achat , jusqu'a 2016 avril , meme la safer , en avril un acheteur charentais , la safer a fait opposition , depuis pas d'acte de passer , et suis en grande difficultes , qui me repond , nous sommes en fevrier, avant un drame cela devient urgent , c'est bien beau d'interdire alors qu'il n'y a rien qui l'autorise
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Eponc Le 15 février 2017 à 08:22:54
Non au transfert, a-t-on envie de vivre une surproduction comme ce fut le cas dans le bordelais !
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Philippedenis guillon Le 15 février 2017 à 01:02:04
Ne pas voir plus loin que le bout de la lorgnette
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Brejon Le 14 février 2017 à 23:13:05
Il faudrait que les producteurs de charentes soient bcp plus ouverts aux réglementations en vigueur. Pourquoi des viticulteurs possédant une centaine d'hectares refusent quelques hectares à de petits viticulteurs d'une dizaine hectares. A quoi rime ce protectionnisme de riches
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