algré le gel et la grêle (respectivement 4 000 et 5 500 hectares touchés), le vignoble charentais reste optimiste dans son potentiel de production 2016. Ce millésime, le rendement de l’appellation Cognac vient d’être fixé à 11,02 hl alcool pur/hectare par la section d’Organisme de Défense et de Gestion (ODG) du Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC), qui a suivi l’orientation de l’assemblée plénière. En hausse par rapport à 2015 (10,84 hl AP/ha), il reste en deçà des rendements 2014 et 2013 (11,7 hl AP/ha).
Avant d’être entériné par arrêté ministériel, le rendement 2016 doit être adopté par les comités régionaux puis nationaux de l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao). Pour 2017, la section ODG a également fixé à 9,37 hl AP/ha le rendement minimal.
Dans un communiqué, le BNIC souligne que ce rendement est directement calculé par le businessplan de la filière charentaise. Donnant des objectifs de production au vignoble et de commercialisation au négoce à partir des mesures de stocks et de sorties, l’outil stratégique pourrait être révisé très prochainement. Alors que les jeunes eaux-de-vie sont réclamées par le négoce, les bons résultats économiques* appuient cette demande. S’imposant de plus en plus aux représentants de la filière, ils ne se demandent plus si le business plan sera révisé, mais quand.
*Les expéditions de cognacs sont en hausse de 9,5 % sur l’année s’achevant en avril (pour 174,3 millions de bouteilles et 2,66 milliards d’euros).