« Depuis 2008, nous nous sommes battus seuls contre tous. Mais aujourd'hui, nous gagnons notre pari », juge Jérôme Bauer, le président de l'Association des viticulteurs d'Alsace (Ava). Un pari qui a consisté à miser sur d'autres voies d'élimination des coproduits de la vinification que la distillation, en l'occurrence la méthanisation.
Et de citer l'exemple de ce Haut-Rhinois qui, projetant de réaliser un méthaniseur, fait l'inventaire des matières premières disponibles et se dit prêt à collecter 5 000 tonnes de marcs.
Avec plusieurs autres sites, dont un en Meurthe-et-Moselle et un en Allemagne, l'Ava se dit persuadée que les 25 000 à 30 000 tonnes de marcs produits chaque année sur les 15 500 ha du vignoble alsacien pourraient être valorisés en énergie.
« Nous attendons maintenant la liberté de négocier le prix de ces coproduits », lance Jérôme Bauer. Les méthaniseurs sont en effet prêts à prendre en charge le transport et à payer cette matière première. L'Ava estime la valeur d'une tonne de marcs entre 10 et 20 euros.
Le gouvernement est favorable à la valorisation des coproduits en énergie. Pour la récolte 2013, l'Alsace a eu le droit de méthaniser ou de composter 6 000 tonnes de marcs.
Alsace
L'Ava fière d'avoir gagné le pari de la valorisation des marcs
Un Haut-Rhinois souhaite incorporer 5 000 tonnes de marcs dans sa future unité de méthanisation. L'Association des viticulteurs d'Alsace y voit la preuve que la distillation n'est pas la seule voie de recyclage des sous-produits viticoles.
Par Christophe Reibel Le 28 janvier 2014
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