n juillet dernier, le rapport trimestriel de la Rabobank s'arrêtait sur le marché brésilien, ô combien prometteur mais difficile. L'analyste Stephen Rannekleiv annonçait « un environment difficile pour le court terme pour les fournisseurs étrangers, mais il y a des promesses de développement et une perspective sur le long terme qui restent positifs » (pour en savoir plus, cliquer ici). Plus optimiste, le dernier rapport de Global Wines and Spirits (disponible en cliquant ici) estime que le Brésil est d'ores et déjà une terre promise pour les exportateurs de vins. Auteur de l'étude, Marie-Claude Veillette rappelle qu'avec « 355 millions de litres consommés, le Brésil est le deuxième pays consommateur de vin en Amérique latine, derrière l’Argentine ». Si la consommation de vin par an et habitant s'élève actuellement à 1,9 litres par habitant, l’Institut Brésilien du Vin estime quen 2025 la consommation par habitant aura presque été quintuplée, passant à 9 litres/an.hab.
Marie-Claude Veillette juge qu'actuellement le segment des vins pétillants et mousseux représente une opportunité d'importation idéale. « Bien que pour l’instant, les vins pétillants et mousseux produits localement dominent, en raison de leur faible coût, ce créneau ». Les vins domestiques représenteraient ainsi 82 % de la consommation brésilienne de vins, estimée à 30 millions de cols/an. Au Brésil, l'Italie est le premier fournisseur de vins effervescents avec le tiers des volume. La France arriverait ensuite, avec moins du quart des volumes, dont la moitié de champagnes. L'enjeu du marché brésilien a bien été compris par le Comité Interprofessionnel des Vins de Champagne, qui vient de faire reconnaître par l'Etat brésilien son indication géographique. En 2012, le Brésil était le vingtième marché export pour le vignoble champenois (avec 980 000 bouteilles, soit -6,7 % par rapport à 2011).
L'Argentine est le troisième pays fournisseur de vins effervescents au Brésil, représentant le cinquième des parts de marché en volume. Comme le Chili, l'Argentine jouit sur le marché brésilien de l'avantage des membres du Mercado Común del Sur (le MercoSur) : l'absence de droits de douane. Pour les vins français, ils s'élèvent à 27 %. Marie-Claude Veillette estime que « compte tenu des droits de douane, des taxes diverses et des circuits de distribution, le prix de vente aux consommateurs d’une bouteille de champagne se situe entre 70 et 105 euros ».