i en dix ans les importations brésiliennes de vins ont triplé, la consommation en 2011 et 2012 a au contraire diminué, inquiétant ceux qui misaient de nouveau sur un marché prometteur (depuis le retrait des demandes de salvaguardas). D'après le dernier rapport de la Rabobank, les politiques fiscales visant à contrôler l'inflation ont également touché la consommation des ménages de la première puissance économique d'Amérique du Sud. La revue Decanter estime que les conditions déplorables de transport et de stockage des vins importés pourraient également jouer dans cette conjoncture.
Pour Stephen Rannekleiv (analyste à la Rabobank), « le marché brésilien des vins n'a pour autant pas attiré l'attention mondiale pour rien. Malgré une croissance moins importante, l'environnement évolue rapidement. Les distributeurs révisent leur gestion des gammes de vins, éliminant les marques à faible rotation, ce qui ouvre des perspectives aux grandes marques » Estimant qu'il s'agit d'une pause dans l'émergence de ce marché d'avenir, l'analyste prédit « un environment difficile pour le court terme pour les fournisseurs étrangers, mais il y a des promesses de développement et une perspective sur le long terme qui restent positifs ».
Sur le premier semestre 2013, les importations brésiliennes de vins se sont repliées en volume, tout en augmentant en valeur. Cette tendance est marquée par le repli du vrac, l'Observatoire Espagnol des Marchés du Vin précisant que 90 % des importations brésiliennes de vins sont embouteillées. L'Argentine et le Chili restent de loin les premiers fournisseurs de vins du Brésil. En 2012, le Brésil était le vingt-troisième marché en valeur pour la France avec 46 090 hectolitres de vins pour un chiffre d'affaires de 37,97 millions d'euros. Par rapport à 2011, les expéditions françaises ont diminué de 2,4 % en volume, mais ont augmenté de 3,9 % en valeur selon UbiFrance.
[Photo : Wines of Brasil]