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Drones autorisés à voler et traiter les vignes inondées et menacées par le mildiou
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Sur une commune de Provence
Drones autorisés à voler et traiter les vignes inondées et menacées par le mildiou

Soulagement pour les vignerons de Bormes-les-Mimosas voyant la menace du mildiou peser sur leurs parcelles inaccessibles après le déluge tombé cette semaine : le gouvernement valide ce dimanche leur demande de dérogation autorisant les traitements aérien de bouillie bordelaise dans un cadre particulièrement précis.
Par Alexandre Abellan Le 25 mai 2025
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Drones autorisés à voler et traiter les vignes inondées et menacées par le mildiou
À conditions exceptionnelles, mesures exceptionnelles dans le massif des Maures. - crédit photo : Vignerons de Grimaud
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eu vert dans le Var : les vignerons de la commune de Bormes-les-Mimosas dont les parcelles sont inaccessibles bénéficient jusqu’au dimanche 15 juin d’une « dérogation temporaire pour l'épandage par aéronef circulant sans personne à bord d'un produit phytopharmaceutique destiné au traitement du mildiou de la vigne » grâce à l’arrêté interministériel du samedi 24 mai 2025 (publié ce dimanche 25 mai avec les signatures des ministres de l’Agriculture, de la Transition écologique, du Travail et de la Santé).

Attendu avec impatience dans le vignoble provençal depuis les pluies orageuses de la matinée du mardi 20 mai sur le département du Var, cet arrêté permet d’envisager des traitements rapides pour lutter contre le développement du mildiou qui menace après les abats d’eau et de grêle tombés localement, alors que les parcelles sont inaccessibles (avec des chemins défoncés) et impraticables (avec les sols gorgés d’eau). Une urgence que valide le gouvernement, « considérant le développement rapide du mildiou mettant en péril la récolte des vignobles dans les parcelles affectées et nécessitant un traitement urgent ».

Contraintes technico-administratives

Très précisément encadrée, cette dérogation se limite aux « parcelles viticoles pour lesquelles les conditions ne sont pas réunies pour une intervention terrestre (parcelle inondée, conditions de ressuyage ne permettant pas une intervention terrestre) » se trouvant sur la seule commune de Bormes-les-Mimosas (massif des Maures) et pour l’application d’un seul fongicide : la « bouillie bordelaise RSR Disperss (n°AMM 9500452) ». Administrativement, le vigneron faisant traiter par drone une parcelle doit envoyer à la préfecture une déclaration préalable de traitement et une déclaration de réalisation du traitement (« dans les cinq jours qui suivent le traitement »), ainsi qu’une communication préalable pour affichage à la mairie de Bormes-les-Mimosas « au plus tard 24 heures avant son début ».

Devant également assurer le « balisage par voie d'affichage de la zone à traiter », le vigneron doit s’assurer « d'une distance minimale de sécurité de 20 mètres vis-à-vis des habitations, des bâtiments et parcs où des animaux sont présents, des parcs nationaux et réserves naturelles, des points d'eau, des cours d'eau… » Devant être titulaire du Certiphyto, le pilote du drone doit s’assurer qu’il respecte une « hauteur de vol limitée à 3 mètres au-dessus de la végétation, une vitesse de vol inférieure ou égale à 13 kilomètres par heure, une masse au décollage inférieure ou égale à 100 kilogrammes et des équipements de pulvérisation qui constituent la meilleure technologie disponible pour réduire la dérive de la pulvérisation ». Dernier point, une seule application par drone est autorisée par parcelle ajoute la dérogation, « sauf en cas de nouvel épisode pluvieux rendant les sols inaccessibles aux engins terrestres et empêchant la réalisation des traitements du mildiou par voie terrestre ».

Très attendu par les vignerons provençaux impuissants face à la pression mildiou montant dans leurs parcelles inaccessibles, ce décret dérogatoire doit désormais faire ses preuves sur le terrain. Un autre décret est attendu désormais : celui mettant en application la proposition de loi autorisant l’épandage de phytos bio/biocontrôles sur les parcelles viticoles dont la pente dépasse 20 % et la mise en place d’expérimentations de 3 ans.

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Dominique Le 26 mai 2025 à 09:56:53
Je ne doute pas que la proximité de la résidence secondaire d'une sommité de l'Etat ait aidé à emporter une décision favorable. Ceci dit, quand je vois que les feuilles et les grappes sont couvertes de boue, je m'interroge sur l'efficacité d'un traitement dans ces conditions. Je crains ( mais j'espère me tromper ) qu'un traitement high tech aussi onéreux ne serve qu'à apporter un soutien moral à un vigneron stressé, et du chiffre d'affaire au prestataire.
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