oncordance des tempêtes. La semaine aura été éprouvante pour de nombreux vignerons avec une succession d’orages semant les scènes d’apocalypse : grêlons, inondations, glissements de terrain dans le Sud-Ouest, en Provence et ailleurs.
De quoi poser pour certains la question d’entretien des cours d’eau, fossés et rivières, avec pour réponse ministérielle le souhait d’un débat sur le curage lors des prochaines Assises de l’eau.
De quoi pousser, pour d’autres, l’urgence d’autoriser les traitements par drone, votés par les parlementaires, mais pas encore transcrits dans un arrêté interministériel, ce qui nourrit de l’impatience face à la pression mildiou/black-rot qui menace et l’impossibilité de rentrer dans des parcelles impraticables.
De quoi amener de l’eau au moulin des critiques de l’assurance multirisque climatique actuelle, avec les retours croissants de vignerons n’y croyant plus et se désengageant d’un outil pourtant récemment réformé, mais devant déjà être amendé. La Commission européenne propose de monter à 8 ans la moyenne olympique, ce qui ne résoudrait pas tout pour la filière.
De quoi remettre en cause le réflexe que deviennent les soutiens aux agriculteurs touchés par les aléas climatiques : exonération de taxes sur le foncier non-bâti (TFNB) et de cotisations sociales (MSA), Indemnisation fondée sur la Solidarité Nationale (ISN)… Des demandes nécessaires en cas de coup dur (comme le déblocage de fonds d’urgence), mais plus suffisants pour faire face au changement climatique et à la répétition des aléas (excès comme manque d’eau, grêle, gel…).
De quoi relancer l'objectif, porté depuis 2021 par toute la filière vin dans son plan stratégique face au changement climatique, de « prévenir les aléas climatiques » par le soutien à « l’installation de dispositifs antigel, antigrêle ou de lutte contre la sècheresse » demande aux pouvoirs publics d’investir dans la protection pour l’avenir plutôt que dans la gestion de fonds de crise. Si gouverner c’est prévoir, un plan de prévention des fléaux climatiques permet de protéger le potentiel de production, lisser les commercialisations et rassurer les vignerons. La succession d’aléas alimentant une spirale infernale de découragement comme alertent les Vignerons Indépendants.
De quoi faire place après les précipitations à la précipitation ?