e début 2025, la situation économique des caves coopératives continue de se dégrader entre petites récoltes augmentant les coûts de production, cours ne remontant pas et marchés attentistes face à la morosité ambiante (de l’économie nationale à la géopolitique internationale)… « On se disait l’année dernière que l’on avait touché le fond. La réalité est que l’on n’y est pas encore et que l’on ne sait pas quand on le touchera » résume Joël Boueilh, président Vignerons Coopérateurs.
Alors que l’on entend des caves coopératives avoir du mal à contracter de nouveaux prêts auprès des banques pour permettre à leurs adhérents d’assurer leurs frais de culture pour la nouvelle campagne (fuel, phytos…), « la situation est précaire et a tendance à se précariser de plus en plus » constate Joël Boueilh, pour qui avec les menaces actuelles de Donald Trump et les incertitudes économiques, « les choses se dégradent malheureusement de plus en plus. Les charges augmentent avec l’arrachage et la réduction de production, on va vers des difficultés encore plus importantes dans les prochains mois. » De quoi renforcer les demandes de soutien de la filière.
Aides
Travaillant avec le ministère de l’Agriculture sur le déploiement des 10 millions d’euros obtenus dans le budget 2025 pour la restructuration des caves coopératives, la coopération viticole demande toujours au gouvernement la mise en œuvre d’une année blanche des amortissements de ses adhérents afin de pouvoir dégager un volant de financement de ses adhérents. Une pure écriture comptable rappelle Joël Boueilh, défendant une proposition « sans enjeu fiscal pour l’État, qui permet de réduire les charges, de dégager du résultat et d’envoyer des liquidités ». Du moins en cas de trésorerie disponible ou de capacité de recours aux prêts bancaires. L’urgence étant toujours plus pour la coopération, d’autant plus que « des mesures qui ne coûtent pas : ce n’est pas fréquent ! » conclut Joël Boueilh.