nterpellée ce mardi 4 mars à l’Assemblée nationale sur les aides attribuées à la filière vin, Annie Genevard, la ministre de l’Agriculture a pu faire la synthèse des dispositifs actés qui doivent encore se concrétiser. Lors du salon de l’Agriculture*, « j’ai annoncé un fonds de 10 millions d’euros pour venir en aide aux jeunes viticulteurs, qui, plus encore que les autres, sont frappés par les aléas climatiques et doivent être aidés dans les premières années sensibles de leur installation » confirme la ministre. Qui rappelle que « la loi de finances de fin de gestion pour 2024 a ouvert 20 millions d’aides à destination des viticulteurs » sous la forme d’un nouveau fonds d’urgence climatique/économique et qu’elle suivra « avec beaucoup d’attention l’affectation de ces crédits et vous pouvez compter sur moi pour veiller à la bonne utilisation de ces fonds dans les tout prochains mois ». Troisième dispositif acté et à déployer : « les 10 millions destinés à aider » les caves coopératives à se restructurer, sachant qu’il faut fixer « la manière dont doit être conduite cette restructuration. Nous devons en définir les contours avec les coopératives elles-mêmes, qui doivent nourrir un projet pour lequel nous affecterons ces moyens. »


À l’origine des amendements obtenant le fonds d’urgence de 20 millions € pour le millésime 2024 et l’enveloppe de 10 millions € pour la restructuration des caves coopératives, le député Jean-René Cazeneuve (Gers, Ensemble Pour la République) réagit positivement aux retours d’Annie Genevard. Lors de son interpellation de la ministre, il alertait « sur la situation des vignobles de Gascogne (Côtes de Gascogne, Armagnac, Floc de Gascogne, Madiran…) qui ces trois dernières années ont terriblement souffert de la grêle, du gel, de l’excès d’eau et du mildiou, qui ont entraîné une baisse significative de leur production (et une perte estimée à 25 millions d’euros en 2024). »
* : « Outre ces mesures conjoncturelles, j’ai décidé de prendre des mesures d’aide structurelles. Ainsi, le premier contrat d’emprunt de long terme, garanti à 70 % par l’État, a été signé au Salon de l’agriculture, comme je m’y étais engagée » rappelle Annie Genevard.