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Critique des vins nature et réseaux sociaux ne font pas bon ménage
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Critique des vins nature et réseaux sociaux ne font pas bon ménage

Œnologue languedocien dont la réputation n’est plus à faire, Jean Natoli exhume le souvenir d’une polémique sur les statistiques du risque de défauts des vins sans sulfites en fermentations indigènes à l'occasion des 25 ans de Vitisphere.
Par Alexandre Abellan Le 23 février 2025
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Critique des vins nature et réseaux sociaux ne font pas bon ménage
« Nous étions, en tant que laboratoire œnologique de terrain, régulièrement interrogés, sur des actualités techniques essentiellement. Nous servions de rabatteurs d’une actualité utile aux vignerons » se rappelle Jean Natoli. - crédit photo : DR
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itisphere lu par… Jean Natoli, fondateur du laboratoire d'œnologie éponyme en Languedoc. Désormais retraité actif, activité vigneronne oblige, l’œnologue revient sur un article qui n’existe plus à l’occasion des 25 ans du site Vitisphere. Il s’agit du sujet "10 à 100 fois plus de défauts pour les vins issus de fermentations indigènes" initialement paru le 23 septembre 2020 et qui n’est plus publié. « Lors des vendanges 2020, au retour d’une tournée en compagnie d’une œnologue du labo, la journaliste de Vitisphere a prolongé la conversation avec moi » évoque Jean Natoli, se souvenant d’échanges sur « les évolutions des cépages, les méthodes culturales, les modes de vinification, des marchés du vin. Mais aussi de la mode des vins nature, sans sulfites, non levurés, en particulier. Tout ce qui pouvait concerner un travail de vinification avec prise de risques, selon moi... »

Faisant état de statistiques des laboratoires Natoli sur les défauts pouvant résulter de telles vinifications sans filet (acidité volatile, Brettanomyces, déviation aromatique, goût de souris…), Jean Natoli se souvient avoir « demandé que ces stats restent confidentielles, car ce sujet est éminemment polémique. Ce vœu n’a été que partiellement respecté. L’article est paru un vendredi et a déclenché une foule de réactions sur certains réseaux sociaux militants. J’ai été lynché durant tout le week-end. »

Le fait scientifique doit rester le cap des infos œnologiques

Alerté par un proche, Jean Natoli a interpellé la rédaction de Vitisphere sur le non-respect de l’accord de confidentialité passé sur ses statistiques. Ce qui a conduit au retrait immédiat de cet article qui n’est plus publié. « Cela a été mon apprentissage de ces réseaux sociaux » rapporte Jean Natoli, pour qui « cette anecdote prouve d’une part que Vitisphere est bien implanté dans le monde du vin. Et cela démontre aussi que sa responsabilité est grande pour résister aux dérives actuelles et à venir pour ces enjeux. Le fait scientifique doit rester le cap des infos œnologiques. Vitisphere a su et saura relever ces défis. Modérateur ? Vous avez dit modérateur ? »

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Tous les commentaires (1)
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pg Le 24 février 2025 à 19:30:23
Ces statistiques étaient une réalité ? Quel était le problème de le faire savoir à nous , professionnels du vin, qui nous battons pour obtenir des vins propres et buvables ? La vérité est toujours bonne à dire. Ce sont les informations mensongères qui doivent être combattues. C' est ça le vrai journalisme. C 'est ce que j' attends de la presse : m' informer . Pas être dans la mode , le politiquement correct, le pas de vague, ne pas froisser les annonceurs , etc ... Se poser les bonnes questions et surtout donner des réponses. Jacques Dupont , critique vin dans "le Point", avait écrit un excellent papier sur les vins dit "naturels". En tant que responsable des agréments de mon appellation , j' avais demandé que soit diffusé au prés de tous les producteurs cet article. Le président avait refusé , prétextant qu'il ne fallait pas faire de vagues.... les mauvais vins marques durablement les consommateurs. Peut-être plus que les bons vins. Démystifier les vins dit "naturels", portés au pinacle par une certaine presse parisienne, c' est d'abord faire comprendre que quand le gout et /ou l' odeur ne sont pas agréables , c' est que le vin n' est pas bon.... Le roi est nu .
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