l y a une « nécessité urgente à mettre en place des dispositions concrètes pour faire face à la crise qui touche le secteur vitivinicole » alertent les 70 membres de l’intergroupe vins, denrées alimentaires de qualité et spiritueux du Parlement Européen, interpellant le commissaire européen à l’Agriculture, Christophe Hansen, dans une lettre envoyée ce vendredi 31 janvier. Signée par les coprésidents de l’intergroupe, les eurodéputés Esther Herranz García (Espagne, groupe du Parti Populaire Européen) et Éric Sargiacomo (Nouvelle-Aquitaine, Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates), la missive veut aller au-delà des « bases » jetées par le Groupe de Haut Niveau sur les politiques européennes vitivinicoles (GHN). « Les membres de notre intergroupe soutiennent la nécessité de réviser notre législation pour faire face aux changements nécessaires exprimés dans les recommandations politiques du GHN » indiquent Esther Herranz García et Éric Sargiacomo, qui appellent à mettre à profit toute opportunité législative permettant d’accélérer la cadence, mais aussi à construire « une proposition législative spécifique [constituant] une boîte à outils utile et cohérente avant la prochaine vendange ». Sachant que « la Commission européenne ne devrait pas attendre la prochaine réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) pour modifier la législation, car il serait trop tard pour de nombreux citoyens de l'Union Européenne » préviennent les eurodéputés.


Dans un entretien avec Vitisphere, Christophe Hansen n’arrête pas de calendrier, mais indique que « lors de la dernière réunion du GHN, je me suis explicitement engagé à répondre rapidement à la demande du secteur et des États membres sur un calendrier de mise en œuvre des recommandations et mes services y travaillent déjà. Cela nécessite d'évaluer les recommandations et la manière dont elles peuvent être transposées dans les outils juridiques de l'Union Européenne. »
« Nous attendons avec impatience vos points de vue et votre annonce qui sera faite le 10 février au plus tard » indiquent pour leur part Esther Herranz García et Éric Sargiacomo.