argement protagoniste dans son engagement bio (75% des surfaces de l’appellation conduites en agriculture biologique), la nouvelle appellation Grès de Montpellier ne peut néanmoins pas encore présenter son premier millésime labellisé à l’occasion du salon Millésime Bio 2025. « Nous avons choisi d’adopter dans le cahier des charges une mise en marché de nos millésimes qu’en octobre de l’année suivante, pour présenter des vins dont l’élevage apporte une dimension qualitative supérieure », valide le président de la jeune AOC Olivier Durand.
Le premier millésime autonome en AOC (2024) de celle qui était depuis 2002 une dénomination géographique complémentaire (DGC) de l’appellation Languedoc ne sera donc commercialisé que dans quelques mois. Seuls les vins rouges sont concernés pour la soixantaine de déclarants, pour un potentiel d’environ 8 000 hl de vins positionnés dans un segment « sub-premium, les prix de ventes moyens chez les cavistes atteignant 16€ et 9,30€ en GMS (grandes et moyennes surfaces) », explique le syndicat d’appellation.
Le syndicat des Grès de Montpellier a également choisi en début d’année d’intégrer l’interprofession des vins du Languedoc pour enclencher la marche avant promotionnelle en anticipation de son premier millésime officiel. « Cette intégration nous donne accès aux outils statistiques compilant les données de marchés et l’accès à des moyens de communication que nous ne pourrions envisager seuls, d’autant plus renforcés par l’accentuation du rôle des sections interprofessionnelles au sein du CIVL », valide le vigneron du domaine de la Triballe..
Son inscription comme DGC depuis 2002 et la notoriété de la ville de Montpellier permettent à la jeune AOC de ne pas partir de zéro sur des marchés où l’export génère déjà 23% de ses ventes ( 35% en CHR, 30% de ventes directes, 12% en GD). Disposée en dentelles sur une longue bande héraultaise de 60 kms de Montagnac à Lunel, l’appellation des Grès de Montpellier compte dans les rangs de ses producteurs 4 caves coopératives et le producteur-négociant Jean-Claude Mas. La déclinaison de l’appellation en blancs n’est pas encore à l’ordre du jour mais les jeunes exploitants du syndicat poussent en ce sens. « Nous commençons à y travailler mais la procédure administrative sera encore bien longue ! », sourit Olivier Durand.