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l y a vingt ans tout juste naissait l’Institut des Hautes Etudes de la Vigne et du Vin (IHEV) pour relier avec l’international les formations et recherches vitivinicoles de l’École Nationale Supérieure d’Agronomie de Montpellier (ENSAM). Ce 8 avril 2024, l’IHEV deviendra le pôle Vigne et Vin de l’Institut Agro, qui réunit depuis le premier janvier 2020 les établissements de Montpellier SupAgro et Agrocampus Ouest (Rennes et Angers), ainsi que Dijon SupAgro (depuis le premier janvier 2022).
Depuis la réunion des trois campus, l’objectif est de faire émerger des pôles de recherche-transfert-formation sur des activités emblématiques, multidisciplinaires et transversales pour gagner en visibilité à l’international, comme l’explique le professeur Laurent Torregrosa, qui dirige l’IHEV depuis 2022. Regroupant et animant les activités de formation, de recherche et de transfert-expertise en vigne et vin de l’Institut Agro, ce pôle vin réunira 14 formations (l’enseignement d’ingénieur agronome spécialisé en viticulture-œnologie, le diplôme national d’œnologue, le master Vinifera, le diplôme OIV MSc…) pour 400 étudiants (dont 30 % sont étrangers), avec l’encadrement d’une centaine d’agents sur 13 départements de formation et de recherche (dont 75 enseignants chercheurs et ingénieurs, pour une cinquantaine de thèse) assurant le transfert de leurs résultats (publication dans IVES OpenScience, congrès du GiESCO, évènements des Journées Scientifiques de la Vigne et du Vin et des Journées de Recherche en Marketing du Vin…) obtenus par 16 Unités Mixtes de Recherche (UMR), 4 Unités Mixtes Technologiques (UMT) et 2 domaines expérimentaux (domaines du Chapitre et du Merle).
Le pôle sera rattaché administrativement à l'Institut Agro de Montpellier, puisque « l’idée est d'élargir l'expérience acquise à Montpellier avec l'IHEV vers les régions du Val de Loire et de la Bourgogne. Ce projet prendra la forme d'une triangulation entre trois régions viticoles français majeures » pointe Laurent Torregrosa. Notant que la chaire d’entreprise pour le vin de Montpellier aidera au transfert des résultats de recherche vers la filière, le professeur de biologie et de génétique des plantes note également qu’« avec les enjeux du changement climatique, le pôle vigne et vin permettra d'avoir une vision la plus large possible du monde viticole et des leviers envisageables ». Et de citer l’exemple du projet Erasmus Newclim, un réseau de formation européen sur les actions d’adaptation au changement climatique des vignobles, qu’il s’agisse de régions traditionnelles « voulant survivre » comme l’Allemagne, la France et le Chili, ou qu’il s’agisse de nouveaux pays producteurs comme la Suède et le Danemark.
