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2 crus bourgeois poursuivis pour une perfusion à 1,3 million €
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(Ex)pertes comptables
2 crus bourgeois poursuivis pour une perfusion à 1,3 million €

Produire du vin coûte cher et rapporte peu à Bordeaux comme le témoigne le "déficit structurel" d’un cru bourgeois renfloué par la société de clissage d’une figure du vignoble médocain, président d’AOC et du conseil des vins. Compte-rendu d’audience pour abus de biens sociaux.
Par Alexandre Abellan Le 24 janvier 2025
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2 crus bourgeois poursuivis pour une perfusion à 1,3 million €
« Qu’il y ait une cabale des salariés et de l’expert-comptable, c’est sans doute le cas comme il y a une lettre anonyme, mais ça ne nous intéresse pas. Nous voulons voir ce qu’il en est quand le lièvre est levé » évacue la procureure lors de l'audience ce 23 janvier après-midi. - crédit photo : Alexandre Abellan
«

 Si je m’étais versé 1 million d’euros en dividende, je ne serais pas là. Au lieu de ça, j’ai fait tourner cette somme entre mes sociétés » soupire Patrick Meynard, le propriétaire des châteaux Lalaudey et Pomeys (SCEA de 25 hectares de crus bourgeois en AOC Moulis-en-Médoc) et de l’entreprise L. Meynard et fils (SARL bordelaise spécialisée dans le clissage : la fabrication de filets décoratifs pour les bouteilles de vin), entendu ce 23 janvier par la quatrième chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Bordeaux (spécialisée dans les affaires économiques). Poursuivi pour six chefs d’accusation après 9 années d’instruction, Patrick Meynard se voit notamment reprocher des abus de biens sociaux entre 2009 et 2016 : l’enquête concluant à des avances de trésorerie de 1,3 million d’euros provenant de la holding de Patrick Meynard (non déficitaire) et de la SARL L. Meynard (rentable avec 3 millions € de chiffre d’affaires) pour éponger les déficits chroniques de la SCEA Lalaudey et Pomeys (poursuivie pour recel).

« Si je lèse quelqu’un, ce n’est que moi que je lèse » plaide Patrick Meynard en tant qu’actionnaire unique et majoritaire des sociétés en cause. Mais la justice tique sur l’absence entre les sociétés impliquées de convention de trésorerie (définissant les modalités de prêts et de remboursements, quasiment inexistants). L'instruction reproche des avances indues, génératrices de frais bancaires et d’appauvrissement de la SARL, avec une réduction de personnel et des tensions avec les fournisseurs, ainsi que d’autres soutiens indus (comme des détachements de salariés sans contrepartie). Que la SCEA Lalaudey et Pomeys soit « structurellement déficitaire en exploitation, je ne le conteste pas » déclare à la barre Patrick Meynard. « La SCEA ne présente pas de rentabilité » réplique le président de la quatrième chambre, Cyril Vidalie. « Comme toutes les SCEA. Sa valeur, c’est son terrain » plaide maître Sylvain Galinat, l’avocat de Patrick Meynard et de la SCEA Lalaudey et Pomeys, qui relève qu’à son achat en 2007, la SCEA coûtait 900 000 € pour les vignes et les bâtiments, mais qu’en 2017 une proposition de rachat d'un négociant s’élevait à 4 millions €, témoignant de la montée en gamme des crus bourgeois de Patrick Meynard.

Présidences

Ce dernier n’est pas n’importe qui dans le vignoble médocain, ayant obtenu le repêchage en 2022 du château Pomeys dans le classement 2020 des crus bourgeois, et étant depuis fin 2023  le président du Conseil des Vins du Médoc, ainsi que de l’AOC Moulis-en-Médoc (qu’il avait déjà présidé de 2016 à 2019). Des titres qui n’ont pas été évoqués lors de l’audience, la procureure Marie-Noëlle Courtiau-Duterrier se focalisant sur la carrière précédente de Patrick Meynard : celle d’expert-comptable et de commissaire aux comptes, qu’il a arrêté en 2005 au rachat de la SARL L. Meynard (avant d’acquérir Lalaudey en 2007 et Pomeys en 2008).

« À la quatrième chambre, nous voyons de tout. Quand un jeune entrepreneur autodidacte fait la confusion entre lui-même et les différentes sociétés qu’il a montées, il m’est arrivé de plaider la relaxe et d’être suivie. Mais quand un expert-comptable de formation, qui a été, cerise sur le gâteau, commissaire aux comptes, vous dit à la barre qu’il ne comprend pas l’abus de biens sociaux s’il prend dans la société A et le met dans la société B comme il est l’actionnaire unique. Les bras m’en tombent » s’agace la procureure interpellant Patrick Meynard : « l’abus de biens sociaux, c’est prendre l’argent de la société A pour le mettre à la société B sans convention de trésorerie. Ce qui a pour conséquence de mettre en difficulté, même ponctuellement, la société A. »

De moi à moi

« Sortir de la poche de gauche pour mettre dans la poche de droite, je n’avais pas conscience que c’était un délit à partir du moment où il s’agit du même groupe » se défend Patrick Meynard, qui indique qu’en 2017 il n’était plus expert-comptable depuis 12 ans. Rappelant qu'il n'a réalisé aucun enrichissement, il explique n’avoir ressenti aucun intérêt à signer une convention de trésorerie « de moi à moi. Je ne le jugeais pas utile. »

Réquisitions contre relaxe

Lourdes, les réquisitions du parquet sont pour la SCEA Lalaudey et Pomeys de 80 000 € d’amendes, pour Patrick Meynard d’un an de prison avec sursis, de 50 000 € d’amendes assortis d’une interdiction de gérer pendant 5 ans et d’une interdiction d’activité professionnelle dans le domaine viticole. « Quand on triche de manière éhontée, on en paie l’addition » tranche Marie-Noëlle Courtiau-Duterrier. Plaidant la relaxe, Sylvain Galinat réfute le terme d’abus de biens sociaux : « vous présupposez des avances de trésorerie. Mais il n’y a pas d’avances de la SARL L. Meynard à la SCEA Lalaudey et Pomeys, ce sont des achats de vins en primeur à terme. »

Alors que l’interrogatoire d’une ancienne comptable indique que ces achats étaient une pure écriture sans réalité physique, Patrick Meynard déclare que « toutes les avances de fonds sont justifiées par des achats de vin », la SARL L. Meynard ayant une activité de négoce. Une analyse bien différente de celle de sa propre comptable relève le président de la quatrième chambre. Déclarant ne pas comprendre « l’acharnement » de ses salariés, Patrick Meynard estime qu’« ils avaient prévu de reprendre la société [L. Meynard] à ma place, voici le fonds de l’affaire. Je conteste quasiment tout sur ce que dit ma comptable : il y a eu derrière des contrôles douaniers, fiscaux [qui valident l’exactitude des stocks]. On a fait une enquête à charge, on me saisit des sommes colossales et on met 9 ans pour me convoquer au tribunal ».

Corbeau

La procédure a en effet été initiée après une lettre anonyme reçue par le parquet fin août 2016. Ce courrier « dénonçant votre gestion hasardeuse de la SARL L. Meynard et fils » rapporte le président Cyril Vidalie, rapportant les propos du délateur : « avec une détérioration de sa situation pour le personnel, l’outil de production, les relations avec les partenaires en raison du déficit de deux châteaux supporté par la société ». Une lecture partagée par le commissaire aux comptes des sociétés de Patrick Meynard, qui a résilié sa mission de certification des comptes après son audition par les enquêteurs.

« Qu’il y ait une cabale des salariés et de l’expert-comptable, c’est sans doute le cas comme il y a une lettre anonyme, mais ça ne nous intéresse pas. Nous voulons voir ce qu’il en est quand le lièvre est levé » évacue la procureure Marie-Noëlle Courtiau-Duterrier, pour qui le cœur du dossier reste « la somme astronomique qui a transité pendant 7 ans : 1,3 million €. Il n’y a pas eu de remboursement. La SCEA Lalaudey et Pomeys n’a pas les reins assez solides, et ce de manière structurelle. »

Il a bien fait

« Comment peut-on caractériser un abus de bien social dans ce dossier, même en instrumentalisant l’absence de convention de trésorerie ? » plaide Sylvain Galinat, rétorquant qu’il n’y aucun élément matériel de portage salarial de la SCEA par la SARL autres que les déclarations de la comptable, qu’il n’y a pas d’appauvrissement alors que la trésorerie de L. Meynard et fils est restée élevée et a même augmenté alors que son endettement restait stable (100 000 €) et que son bénéfice était conséquent sur la période (960 000 €). « Patrick Meynard aurait pu prendre ces bénéfices pour lui, il les a concédés en achetant du vin pour enrichir la structure. Et il a bien fait » poursuit l’avocat bordelais, pointant que son client a également vendu de l’immobilier et abandonné des comptes courants d’associé pour soutenir la SCEA (à hauteur de 900 000 €).

Il n’en reste pas moins que les châteaux Lalaudey et Pomeys sont « sous perfusion » pointe le président du tribunal après qu’il ait été fait état de versements toujours actifs de la SARL vers la SCEA (désormais encadrés par une prise de participation). « On ne le nie pas » répond Patrick Meynard, qui explique que sa SCEA est trop endettée depuis le départ. « Elle aurait dû déposer le bilan » réagit le président. « Pour être récupérée à bas prix par un partenaire bancaire qui l’aurait revendu ? » s’étrangle maître Sylvain Galinat. « Regrettez-vous de ne pas avoir signé l’offre d’achat à 4 millions € quand vous l’aviez eu ? » pose le président. « Oui je le regrette. C’était l’année du gel, je croyais que ce négociant voulait profiter de la situation » indique Patrick Meynard.

Le jugement sera rendu le 31 mars.
 

 

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Tous les commentaires (8)
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augustin Le 30 janvier 2025 à 22:48:12
Beaucoup de contrôles résultent de denonciation qui elles mêmes proviennent de voisins jaloux ou de salariés frustrés .Autant il est difficile de rendre l homme bon autant il serait pertinent de rendre l administration moins encline à écouter les ragots . Celle ci malencontreusement a quelsuefois un compte à régler avec le petit patronat et n est pas trop regardante sur les nobles intentions des " balances " : qu importe ce detestable flacon si on peut avoir cette petite ivresse. Les fouquettes timbales , pardon les fouquier tinville de ce debut du 21 ème siècle prolifèrent avec enthousiasme et pourfendent avec véhémence les petits.Bien sur quand on est face à du plus gros gibier, avec une armée d'avocats penalistes en d3f3nsex, le ton devient plus civil mais en l espèce pourquoi se gêner ?
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MG Le 30 janvier 2025 à 07:44:14
Ce qu'il y a de rassurant dans ce dossier, c'est que le citoyen peu écrire à son administration ; il sera toujours écouté, surtout si la lettre est anonyme. Plus sérieusement, à quoi sert le commissaire au compte ? Pour le reste comme les autres commentaires, l'absurdie de re cerfapublique française.
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augustin Le 26 janvier 2025 à 07:12:01
Ce dossier révèle aussi la fragilite nouvelle des domaines viticoles de catégorie crus bourgeois du medoc ...et on est surpris que la defense en l espèce n ait pas développé cet argument contextuel en tant que circonstances atténuantes. Classement 2003 rapidement annulé , desert juridique jusqu a 2007 , mise en place hâtive d un classement dénué de hiérarchie entre les millésimes 2008 et 2017 , nouveau classement hiérarchique 2020 avec effet rétroactif 2018 .Il a fallu à m meynard ,comme à ses collègues , avoir le cœur bien accroché .D autant que, en plus , celui ci a voulu pousser l une de ses marques en cbs , quitte à recuperer à la barre le classement cb ...qu il aurait pu obtenir de maniere strictement automatique peu de temps auparavant. Le tout dans une aoc injustement méconnue.On est tenté de dire à Mme la procureur : ne tirez pas sur l ambulance. ! Vous n êtes pas en train de requérir face à un malfrat nanti âpre au gain mais contre un malheureux dirigeant de tpe , pris dans la tourmente de l explosion des prix de revient et l effondrement des cours , propre à un segment de l offre malencontreusement en crise depuis 20 ans. Aux grands maux il a fallu les grands remèdes, mêmes si certains d entre eux peuvent être critiqués à posteriori . Mais pas reproches avec une telle sévérité.
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bill et boule Le 26 janvier 2025 à 06:24:49
Les patrons de tpe viticoles ont désormais une cible dans le dos et si par malheur ils tombent sur des purs produits de l enm , qui plus est avec un rôle syndical national comme c est le cas ici , mieux vaut prendre un très bon avocat pénaliste de niveau national. Ce sera très cher mais au moins auront ils la satisfaction d avoir pris le meilleur conseil pour les défendre, face aux procureurs desormais tres lmédiatiques ,maniant avec beaucoup de talent arguments juridiques acérés et faconde legerement surjouee . Jusqu à présent, le risque se limitait à la déchéance économique au civil ou à l administratif ,.Mais il va falloir y ajouter désormais possiblement la honte et la douleur de la condamnation pénale. On budgetait une replantation ou bien un parc barriques de remplacement , il faudra sagement provisionner des frais de justice en defense .Car nous ne sommes guère des sachants dans ces nouveaux territoires juridiques .Lesquels présentent desormais un risque élevé voire critique pour les petites marques commerciales que nous avons établies à grand peine comme c est le cas ici . Les grands y survivent , les petits peuvent en crever. Dos au mur , on croit pouvoir choisir , mais le nouveau risque est de finir à la fois partiellement ruine et malheureusement deshonore. "Tristes tropiques " , en 2025 et au 45 ème parallèle :*(
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VignerondeRions Le 25 janvier 2025 à 15:17:55
Encore un élu de la viticulture qui se retrouve devant le tribunal, quoi qu'il ai fait il faut trouver une raison de le faire tomber. Ce n'est pas le premier président d'ODG, de FGVB, etc, qui se retrouve à devoir répondre de trucs plutôt bizarre. A priori au tribunal ils n'ont pas lu "l'esprit des lois"... En fait il lui est reproché de ne pas avoir fait un papier qu'il aurait lui même signé en tant que préteur et en tant qu'emprunteur . Si c'est pas se foutre des gens ça y ressemble un peu. Après ça les fonctionnaires du ministère de la justice se demandent pourquoi les gens les considèrent mal... Cela me rappelle l'autorisation de sortie que nous nous auto établissions pour sortir pendant le Covid, le summum de la bureaucratie inutile qui rassure les simples d'esprit. a chacun ses ayatollahs...
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Mouno Le 25 janvier 2025 à 14:52:32
Des vieux schnock qui sont derrière des bureaux isui ne connaissent pas la réalité de l'entreprise, ce que c'est que les tribunaux de De Commerce, qui se permettent de juger Des Entrepreneurs, qui font tout pour sortir de Entreprise de la merde
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bill et boule Le 25 janvier 2025 à 04:25:27
Parler d une somme astronomique pour évoquer 1.3 million sur 7 ans , c est un peu de l amateurisme de la part de Mme la procureur. Les exploitations viticoles meme de taille moyenne génèrent des besoins en trésorerie très importants et des que les prix de revient progressent rapidement, alors meme que les prix de vente s effondrent , l effet de ciseau est redoutable et chiffre tres rapidement . La sévérité de la cour, si confirmée pourra aussi dissuader les viticulteurs avisés de faire tardivement des apports en compte courant significatifs.Car il existe une tendance de la jurisprudence à requalifirer ces apports comme des soutiens abusifs ayant pour seul motif d éviter la lj . Reproche hors sol ?ou bien ultime garde fou , dissuadant les familles de s acharner à sauver ce qui ne peut plus l être ? Le débat est ouvert . Bernard Palissy a sacrifié poutres et planchers de sa maison pour alimenter son four à porcelaine : est il un modèle de bravoure et de panache ... ou bien un avertissement dénonçant l entêtement aveugle ? Quel dommage que la misère actuelle de la filière mette ce type de sujet sur la table , alors meme que nous préférerions tous parler de robe , de second nez , d attaque , de milieu de bouche ou encore de finale ... Mais comment expliquer cela à un proc ? Choc des cultures entre exploitants accules et donneurs de leçons fonctionnarises , très représentatif du clivage politique actuel dans notre pays . A terme ce sont des liquidations , une kyrielle de licenciements économiques , des parcelles en friche et des lots de vin bradés aux enchères. Les nouveaux " Robesterre " en sont ils conscients et pire , en ont ils quelque chose à faire ? Au delà d un quasi fait divers , on voudrait retrouver un semblant de solidarite , de foi, d espérance et de charité. En lieu et place de possibes jugements à l emporte pièce devenant guillotine ...
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augustin Le 25 janvier 2025 à 03:30:31
La catégorie des crus bourgeois du medoc est globalement semble t il un segment sinistré de l offre des vins de bordeaux . Le classement hiérarchique 2020 avec effet rétroactif sur 2018 et pour 5 ans semble un échec puisque les cb sont à 10 euros ttc en linéaire tandis que le vin de son président ( pourtant classe exceptionnel ) est couramment à 15 euros ttc seulement. A titre de comparaison , certains transfuges de l ancien classement sont bien à 20 euros ... tandis que les seconds des gcc 1855 sont allegrement à 30 !!! Le soin maniaque apporte au cahier des charges et ses restrictions toujours plus contraignantes est devenu helas l axe principal de communication du prochain classement , comme si rien n avait ete appris en 5 ans ! Explosion des prix de revient , tassement des cours de vente au négoce bordelais qui n à pas joué le jeu, les procédures au civil prolifèrent. ... Ce qui est nouveau en l espèce, c est qu ' une telle disette pousse un gérant d exploitation viticole à des comportements suspects, cette fois sur le plan pénal. Au delà de la qualification des faits , on peut espérer que le juge , soit en première instance, soit en appel , appréciera deux éléments : l absence probable d enrichissement personnel et surtout surtout les circonstances atténuantes. A ce jour les crus bourgeois n ont pas réagi à ce dossier , tout occupés qu ils sont à la communication du prochain classement hiérarchique 2025 avec effet rétroactif sur 2023. Demain , on va raser gratis ! Malencontreusement , tenter de saisir la queue du Mickey n amuse plus que les nostalgiques des manèges d antan. Et les familles propriétaires de crus bourgeois medocains n ont désormais plus que leurs yeux pour pleurer .Les apports en compte courant n y suffiront pas .Et la sinistre sarabande de l apprenti sorcier en épuise actuellement plus d un. Les banques se desengagent rapidement , msa et pôle de recouvrement specialise de la dgfip se joignent à la meute et fournisseurs de tous types exigent désormais d être payés sans délai. Une famille de crus dont le rapport qualité prix faisait d elle un premier de cordée à l exportation est asphyxiee , résultat d un trop grand retard pris entre 2003 et 2020 pour ressusciter le classement, d une concurrence féroce avec les seconds vins de voisins plus prestigieux .Et pour les aoc les plus reconnues , d une perte soudaine de sau au détriment de ces memes grands voisins. Donc M Meynard est probablement jugé comme responsable ...mais aux yeux de beaucoup de ses collègues , pas forcément coupable .On suivra avec attention si le malheureux inculpé abandonnera ou pas ses deux mandats de responsable de l odg et du cvm .Au niveau des crus classes , des inculpations bien plus graves n ont jamais forcé un certain président à se mettre en retrait, ni pendant ni après les procédures engagées soit au pénal soit à l administratif. "Le medoc , un prétoire que la terre nous envie? " Redevenons solidaires , restons groupés et continuons à nous battre pour continuer a faire ce très beau métier que celui de viticulteur vinificateur :^)
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