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Décrues des crus bourgeois ? Pas tant que ça pour son président
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Médoc
Décrues des crus bourgeois ? Pas tant que ça pour son président

-20 % de surfaces pour le prochain classement quinquennal des vins médocains au stade des candidatures. Un repli moindre qu'attendu pour Franck Bijon, à la tête de l'Alliance, qui évoque le contre-coup d'un catégorie des vins rouges en déprise.
Par Alexandre Abellan Le 11 février 2024
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Décrues des crus bourgeois ? Pas tant que ça pour son président
À 62 ans, Franck Bijon, dirige les 260 hectares des domaines de la Rose (châteaux Larose Trintaudon, Larose Perganson, Arnauld et Tour de Pez appartenant au groupe d’assurances Allianz). - crédit photo : DR
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a jase dans le Médoc. Alors que le prochain classement 2025 des crus bourgeois se prépare, des rumeurs évoquent une chute significative du nombre de candidats, ce qui témoignerait pour ces oiseaux de mauvais augure d’une dénomination en perte de vitesse. « Beaucoup de gens parlent sans savoir. Même si c’est déplorable, ça ne changera jamais » réplique Franck Bijon, président de l’Alliance des Crus Bourgeois du Médoc, qui précise que l’« on ne peut pas parler de nombres précis, c’est une obligation réglementaire et juridique ». À défaut d’indiquer le nombre d’impétrants et son évolution pour la nouvelle hiérarchie quinquennale du Médoc, l’Alliance évoque une réduction de 20 % du nombre de surfaces et de volumes candidats.

De quoi masquer le départ massif de petits domaines, notamment dans les appellations communales ? « La réduction concerne tous les niveaux, plutôt les petites exploitations, mais sur toutes les AOC, qui seront représentées (sauf Saint-Julien, comme pour le classement 2020) » explique Jennifer Mathieu, la directrice de l’Alliance. « 20 % des surfaces qui ne se sont pas réinscrites, c’est très loin de l’érosion que l’on craignait » note Franck Bijon, qui évoque une crise viticole qui ne se limite pas aux crus bourgeois ou aux vins de Bordeaux, mais touche tous les vignobles dans le monde. « Il est plus facile de sortir du classement en le critiquant qu’en disant que l’on a des problèmes économiques » avance Franck Bijon, pour « aujourd’hui, que l’on soit petit, moyen ou gros, tout le monde cherche à savoir comment garder la tête hors de l’eau. Il n’y a aucune différence. »

Objectif notoriété

S’expliquant par les difficultés commerciales des vins rouges (premières victimes de la déconsommation) et la nécessité de réduire les dépenses (d’inscription et de cotisations*), le repli des candidatures aux crus bourgeois 2025 est aussi alimentée par l’obligation de concourir aux épreuves de dégustation pour tous les candidats (classement de transition, celui de 2020 permettait aux châteaux labélisés 5 fois entre 2010 et 2017 d’être automatiquement classé) et de nouvelles exigences environnementales (obligation de certification environnementale de deuxième niveau pour les crus bourgeois, de troisième niveau pour les crus bourgeois supérieurs et exceptionnels). Se projetant sur un classement resserré, l’Alliance défend un outil qualitatif devant désormais monter en notoriété.

Après une présentation contrariée de leur classement 2020 (dévoilé avant la crise covid), les crus bourgeois veulent marquer le coup en 2025 avec une identité actualisée et des actions renforcées sur les marchés prioritaires (d’abord la France qui concentre 60 à 70 % des ventes, ainsi que les États-Unis, l’Europe et l’Asie). « Aujourd’hui, il faut gagner en image et notoriété » fixe Franck Bijon, avec une réorientation des fonds privilégiant la communication (avec la mesure d’indicateurs de performance) au détriment de la technique (pour élaborer le classement, tout en continuant le virage du développement durable). Voulant voir dans les difficultés des sources d’opportunités, Franck Bijon reconnaît que « c’est dur en ce moment, mais ce n’est pas la problématique des seuls crus bourgeois, tous les vins sont concernés ».

 

* : La question d’une réduction des cotisations annuelles sera évoquée lors d’une prochaine assemblée générale avec « la volonté de recherche de l’équité » esquisse Franck Bijon.

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Tous les commentaires (4)
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bill et boule Le 24 février 2025 à 06:30:28
chronique d un malaise annonce : aucun des 4 Vignobles gérés par le président des crus bourgeois ne figure au palmarès des crus bourgeois 2025 et comme souvent pas de communication claire sur le sujet
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augustin Le 12 février 2024 à 14:01:59
suite et fin sur les crus bourgeois (1/3) Le patron des crus bourgeois , categorie de domaines familiaux pour la plupart en crise grave , marche quant à lui sur les eaux et il est bien le seul : le "journal du medoc " vient de publier ce vendredi le montant officiel des travaux de réfection des chais du cru bourgeois dont il assure la gestion : 25 millions d euros je répète vingt cinq millions d'euros (!!! ) qui ont été déversés par le groupe mondial d assurance Allianz (de nationalite allemande , qui en est le propriétaire) . A titre de comparaison et par un hasard du calendrier rédactionnel , le même "journal du medoc" nous informe que les Rotschild n ont investi seulement que 18 petits millions d euros sur leur château à Moulis , un peu juste par comparaison :^) Attendre de la part d un tel président des crus bourgeois une reelle écoute (et tout du moins de l empathie et de la compréhension des problèmes actuels de trésorerie ) pour ses plus modestes adherents n est peut être pas totalement infondé , mais en tous cas cela devient ambitieux . L anecdote versaillaise relative au manque de pain et à la fourniture de brioches, en remplacement , est bien sûr de retour . Si avec tout cela le prochain millésime 2024 n est pas de la bombe , ce sera a désespérer ! Mieux vaut en rire pour le moment ...
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augustin Le 11 février 2024 à 14:40:18
en complement du précédent message 15 ans de perdus pour etablir un nouveau clasement herarchique , mais pas perdus pour tout le monde .. entre 2005 et 2020 la sau des gcc 1855 à fortement progresse au détriment de celle des cb notamment en grandes communales qui ont quasiment disparus c est un fait ! Simultanément prolifération de la part des gcc 1855 de seconds vins et des offres par "bouquets" avec le premier vin Résultat pour les cb : caisses vides, chais pleins . Pour les gcc 1855 : caisse pleine ,chais dispos ... C etzit le cas pour les primeurs 21 22 en 22 et 23 et ce sera le cas à nouveau pour le millésime 23 au printemps 2024 , sauf révolution copernicienne majeure bien sur :") Les présidents successifs des cb le savaient bien ...mais renverser une telle tendance s est avéré politiquement difficile , surtout compte tenu des intérêts combinées souvent conflictuels entre négoce, grands crus et bancassurance . Qui va à la chasse , en Médoc comme ailleurs ,perds sa place :^( et 2024 2025 ne feront pas exception
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augustin Le 11 février 2024 à 13:03:48
Le classement hiérarchique 2020 a coûte cher et n à rien rapporte à ses adhérents . Seul un cadre sup d une multinationale de l assurance ( alliannz) comme le président actuel peut l ignorer acec un tel aplomb Comme aurait pu le deplorer Claude Levi Strauss- .. "triste 45 ème parallèle " ! La presque île enchantée est devenu pour beaucoup de viticulteurs du classement bourgeois medoc une source de stress , de bisbille avec leurs fournisseurs , les clients , les banquiers, la msa et le trésor public ... Donc non mr le président, tout ne va pas très bien et il est parfaitement possible que la sau des bourgeois 2025 accusée un déficit réel bien plus ample en 2025 que celui prévu en 2024 . Et ce serait la sanction logique selon beaucoup et plutôt les bons.
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