atatras ! Dans le vignoble, « les premières immatriculations de tracteurs sont tombées à leur niveau le plus bas depuis 2010 », annonce le syndicat des constructeurs Axema ce 10 janvier. Seuls 2531 tracteurs vignes et vergers ont été immatriculés pour la première fois en France en 2024, soit 24,6% de moins qu’en 2023.
La puissance moyenne reste stable à 89,1 chevaux. Dans un marché qui se contracte, la redistribution des parts de marché est forte. « Les plus fortes progressions en parts de marché sont à porter, en 2024, au crédit de New Holland (+3,8 pts), Case IH (+3,6 pts) et Deutz-Fahr (+0,8 pt) », commente Axema.
Avec 20,7% des immatriculations, New Holland reprend la première place à Fendt (19,2%). La marque Deutz-Fahr reste sur la troisième place du podium (9,1%) qu’elle avait volée à Kubota l’an passé. Avec 5,4% des parts de marché, le constructeur japonais reste à la huitième place à laquelle il était tombée, derrière Massey Fergusson (7,2%), Same (6,8%), Claas (6,8%), et Case IH (6,3%), mais devant Landini, passé en un an de 7,6 à 4,6% des parts de marché, Antonio Carraro (4,4%), John Deere (3%), MacCormick (29%), Lamborghini (2,4%), et, en queue de peloton, Valtra (0,9%).
Tous secteurs agricoles confondus, les premières immatriculations de tracteurs et chargeurs télescopiques reculent de -5,8% par rapport à 2023, pour s’établir à 39 198 unités. Elles se situent -2,4% au-dessous de la moyenne des quatre dernières années. En 2024, la plus forte progression en pourcentage revient aux tracteurs espaces verts (+9,0%). La catégorie reine, les tracteurs standards, recule de -8,4% par rapport à 2023, tandis que les chargeurs télescopiques enregistrent une légère baisse de -0,4% sur la même période. Le syndicat des constructeurs rappelle que toutes ces statistiques ont été impactées par la nouvelle réglementation européenne sur le freinage des véhicules agricoles, entrée en vigueur au 1er janvier 2025. « Une échéance qui a incité la profession à pré-immatriculer les tracteurs concernés avant la fin de l’année ».
Face à la baisse des prises de commandes, 41 % des entreprises de l’agroéquipement déclarent à Axema rencontrer des difficultés de trésorerie. 29 % des entreprises ont déjà procédé à des réductions d'effectifs (hors intérim) en 2024, et 21 % prévoient d’autres suppressions d’emplois dans les 12 mois à venir.