atatras. A l'image de la crise traversée par les vins rouges, le commerce des tracteurs neufs ne va pas mieux. Le premier trimestre 2024 signe une très petite performance dans le secteur d'activité. Axema, le syndicat des constructeurs, communique ce 10 juin sur 767 tracteurs "vigne et verger" immatriculés de janvier à avril 2024, soit une baisse de 11,4 % par rapport à la même période en 2023. Dans le même temps, 107 machines à vendanger ont été immatriculées, un chiffre qui est, lui, en hausse de 8,1 %. Une reprise après une année 2023 mauvaise, 356 machines à vendanger neuves avaient été immatriculées, en baisse de 26 % par rapport à 2022.
Les tracteurs, eux, ne se relèvent donc pas. Cette baisse des ventes de tracteurs spécialisés s'accentue après une année 2023 déjà bien difficile pour la filière des agroéquipements. L'an dernier, il s'était déjà immatriculés 3303 unités neuves, soit près de -11 % de tracteurs en moins par rapport à 2022.
Du côté de l'indicateur "prises de commandes", le tableau n'est pas tellement plus gai. En effet, Axema relaie que son index est de -17 % pour les tracteurs vignes et vergers entre janvier et avril 2024 par rapport à la même période 2023. Cela n'augure donc rien de bon à court terme.
De façon générale, dans son enquête qualitative de conjoncture, Axema communique que les carnets de commande se dégradent. Les adhérents du syndicat dans l'agroéquipement viticole et vinicole signalent à 57 % une forte baisse (plus de 15 % de baisse) des commandes au premier trimestre comparé au 1er trimestre 2023. Et 43 % signalent une croissance située entre 2 et 15 %.
Côté emploi, pour l'heure, les effectifs permanents ne semblent pas trop menacés. Par contre, l'intérim souffre. Toutes filières de production et tous matériels confondus, à 40 %, les constructeurs déclarent avoir diminué leur effectif d'intérimaires. En outre, 12 % des entreprises qui ont répondu à l'enquête Axema ce mois de mai déclarent avoir mis en place du chômage technique.