près s’être occupés de passer leurs moteurs à la norme Stage V, les tractoristes pensent au confort des chauffeurs. À commencer par New Holland. Avant le salon, le constructeur avait annoncé l’arrivée des cabines « Comfort Ride » sur les T4V et N, des cabines suspendues grâce à la combinaison d’une barre Panhard, d’amortisseurs hydrauliques et d’un coussin pneumatique à l’arrière. Sur le salon, on a découvert une nouvelle suspension pour les versions F et LP : deux vérins avec ressort jouent le rôle d’amortisseurs. Cette suspension est réglable manuellement à l’aide d’une clé à la base de chaque vérin, en fonction du poids du chauffeur. Une jauge indique la zone de confort.
Les T4 LP sont des tracteurs au profil surbaissé, désormais à la norme Stage V, preuve que les constructeurs n’oublient pas tout à fait la motorisation. Selon le pont avant et la taille des pneus, la largeur hors tout varie de 1588 à 2500 mm. Pour la première fois, New Holland décline les LP en version arceau et cette gamme voit arriver un 120 ch.
Chez Landini, la nouveauté c’est le Rex4-120 GT Roboshift Dynamic, un tracteur pour les vignes plantées à plus de 2,50 m, équipé d’un pont avant et d’une cabine suspendue et d’une nouvelle transmission Roboshift constituée d’un ensemble Powershift à 3 groupes mécaniques, 3 rapports sous charge et 4 vitesses synchronisées robotisées. Prochaine étape : une transmission 100 % robotisée. En cabine, le siège pivote de 8° à gauche et 16° à droite et dispose d’un joystick et d’un accoudoir intégrés.
Autre lancement pour les vignes larges : le Case IH Quantum CL, un tracteur gaillard, au centre de gravité bas. La cabine est revue avec quatre montants, un plancher plat, un tableau de bord digital et une meilleure insonorisation. La catégorie 4 est en option. Cette gamme CL s’étend 80 à 120 ch Hormis le CL 80 doté d’un moteur de 3,4 l, tous les modèles sont équipés d’un 4 cylindres FPT Stage V de 3,6 l.
Surprise en entrée de gamme, GRV dévoile un petit interligne, le « TI 270 » vendu aux alentours de 30 000 €. C’est en réalité un tracteur de la marque coréenne Tym, un hydrostatique de 26 ch, modifié pour rétrécir sa largeur à 96 cm hors tout. L’angle de braquage est aussi plus petit. Pour ce petit tracteur, GRV a développé un intercep placé entre-roues, le « Twin-Moov ». Doté d’un mouvement pivot avec effacement hydraulique, compact, il se relève verticalement, sans relevage. GRV fournit la paire moyennant 12 000 €.
Autre entrée de gamme, le nouveau T4 F version S à cabine de New Holland. Pour la marque italienne, c’est un tracteur facile à prendre en main « pour des chauffeurs peu qualifiés ». Quatre modèles sont disponibles de 75 à 110 ch. Au choix, pont avant étroit ou standard pour 1,34 m de largeur hors tout ou pont Supersteer pour des largeurs hors tout de 1,5 à 1,9 m. Transmission 12 x 12, cabine six montants et plancher plat. Filtration de catégorie 4 en option. Disponible fin 2024.
Sur un autre stand, un tracteur bien connu bénéficie d’une nouvelle couleur : le Carraro Agricube VL 10.5. Suite à l’annonce fin septembre par Antonio Carraro de son rapprochement avec la filiale Agritalia, Antonio Carraro présentait l’AV 2.105 L. Il s’agit ni plus ni moins du Carraro Agricube VL 10.5 dont la peinture est passée du gris au rouge. Depuis le 1er janvier 2024, Antonio Carraro fournit son expertise et son réseau de distribution pour le développement des tracteurs Carraro.
Côté vigne étroite, Bobard continue de mettre ses enjambeurs à la norme Stage V. Après les 1027 et 1049 en 2022, il a renouvelé trois modèles dans ce sens : le LCC 80 et le 809, des « deux rangs » de 82 et 100 ch, et le 1074 un « trois rangs » disponible en 126 et 150 ch. Bientôt ce sera au tour du 1096, un trois rangs à voie variable. Pour la vendange, il recevra le système de tri maison intégré depuis l’an dernier sur le 1027.
Vigne étroite encore, avec la marque italienne Geier et ses chenillards de la série 45. Deux versions sont disponibles le 45TS de 700 mm de largueur hors tout et le 45T de 810 mm. Plusieurs innovations sur cette série : un joystick plus ergonomique (avec 5 boutons contrôlant les distributeurs hydrauliques), un siège électrique suspendu et pivotant à 360° et un tableau de bord avec régulateur de vitesse intégré. Le relevage 3 points est modulaire et se fixe en quelques minutes. Ces machines reçoivent vingt-cinq accessoires.
Les robots ne sont pas en reste. Trois modèles étaient présentés pour la première fois à Montpellier. D’abord le plus surprenant, le Monarch MK-V. Contrairement aux autres, on dirait un tracteur. En effet, bien qu’il soit autonome, il possède un poste de pilotage où l’on peut s’installer pour reprendre la main, un relevage 3 points de CAT I/II et une prise de force 540 tr/min. Le constructeur annonce 40 ch et 70 ch en crête et jusqu’à 14 heures d’autonomie selon le travail effectué. Plus à la marge car très imposant, l’AgXeed exposé sur le stand Claas est réservé aux vignes très larges et à l’arbo. Il s’agit en fait d’un pulvérisateur autonome. Comme ses rampes sont très hautes, on n’utilise que les buses inférieures en vigne. Le fabricant assure que des tournières de 5,5 m suffisent. Yanmar de son côté présentait pour la première fois son robot YV01 équipé pour le travail du sol. Le constructeur japonais le dote d’un bras de relevage supportant une perche pour différents outils de travail du sol, tels que des interceps Boisselet.