irage à 180 degrés. À Livron-sur-Drôme, dans la Drôme, le domaine Lombard a tout revu – ses étiquettes, le nom de ses cuvées et jusqu’à son identité – après l’arrivée de Luc Ardouvin, qui l’a racheté à la famille Lombard en 2022.
« Quand nous sommes arrivés, il y avait de nombreuses étiquettes très traditionnelles, sans réelle cohérence entre elles, expose Juliette Allain, La gamme comptait une dizaine de cuvées de Côtes du Rhône Brézème habillées différemment. Nous avons décidé de rationaliser l’offre. D’une part, pour être plus compréhensible par nos clients. D’autre part, pour gagner en notoriété sur l’appellation Brézème, dont nous assurons le tiers de la production. Nous voulons nous développer en France et à l’international, principalement dans le secteur traditionnel. »
Car le domaine, qui produit 40 000 cols par an à partir de ses raisins, à la possibilité de doubler sa production via son vignoble de 23 ha, dont 50 % de jeunes vignes qui ne sont pas encore en pleine production, et par l’activité de négoce qu’il vient de créer.
Après un appel d’offres, Lombard a confié cette refonte à l’Agence-S, agence de conseil et de création en design global basée à Avignon. « Nous lui avons demandé de moderniser et de valoriser notre image », détaille Juliette Allain. Le travail a débuté en juillet 2023, et s’est achevé quatre mois plus tard.
Afin de marquer ce nouvel élan, l’Agence-S a trouvé l’accroche « Domaine Lombard, le vin de demain », qui apparaît sur les documents de communication de la propriété. Elle a imaginé un nouveau logo, à l’image de ces figures porteuse d’un œil central que l’on trouve au sommet des totems. « L’œil exprime l’ouverture d’esprit et la curiosité », explique Caroline Boutet, fondatrice et associée de la société de conseil. Et il est surmonté d’une étoile qui fait le lien avec la biodynamie comme l'a demandé l'exploitation. Ce symbole est repris sur toutes les étiquettes et se décline en noir, taupe, violet ou doré suivant les cuvées.
Autre changement : l’offre est désormais segmentée en trois niveaux. D’abord, l’entrée de gamme (à partir de 10 €) intitulée Culture Libre, qui signe les côtes-du-Rhône régionaux. Ensuite, le milieu de gamme (à partir de 12 €) baptisée Contre-Culture, qui regroupe les IGP de cépage, viognier, chardonnay et pinot noir. Au sommet (de 18 à 40 €/col), enfin, on trouve les Cuvées Culte : quatre Côtes du Rhône Brézème et des crus de la vallée du Rhône septentrionale.
Les étiquettes sont illustrées d’un dessin symbolisant une forme végétale. Sur les IGP, cette feuille prend des couleurs vives : vert anis, orange ou violet. Sur les côtes-du-Rhône, elle se fond dans l’étiquette de couleur blanche. Sur les vins premium, elle devient une courbe de couleur dorée. Les retours sont positifs. « Nos clients apprécient ce travail de clarification, souligne Juliette Allain. C’est un réel atout pour les fidéliser. »
À l’origine de cette refonte, le domaine Lombard a adressé à l’agence un brief listant ses attentes : augmenter la notoriété, positionner Lombard comme une marque, rajeunir son identité, être audacieux, donner un nouveau souffle, etc. L’agence a ensuite conduit des entretiens avec le propriétaire, le maître de chai et la personne en charge du marketing. « Nous avons étudié la cible du domaine, la concurrence, et cherché des sources d’inspiration dans d’autres univers, explique Caroline Boutet, fondatrice de l’Agence S. Ces échanges sont indispensables. Nous avons ensuite proposé deux directions de travail, comme à notre habitude. Le client a fait son choix. »